jeudi 3 décembre 2009

Premiers retours du Launch de Sinequa Enterprise Search V7

Nous avons eu près de 200 participants au lancement de Sinequa Enterprise Search V7. C'était un moment formidable et merci encore aux sponsors, IBM, Logica, Atos Origin et Edifixio.

Je crois qu'entre autres choses, tout le monde a été impressionné par la démo « live » conduite par Luc Manigot. Il a configuré en direct et en quelques clics un connecteur Lotus, et – entre autres choses – il a démontré la capacité de Sinequa ES7 à extraire des relations grâce à ses "text-mining agents".

Nous avons fini tard avec du Champagne et des petits fours… encore merci à toutes celles et ceux qui ont pu être des notres.

Merci à Theresa Regli qui a pris le temps d'interviewer quelques early adopters de Sinequa ES7. Elle a d'ailleurs écrit un article (en anglais) très intéressant qui mentionne comment Sinequa utilise les métadonnées. Je ne peux que le recommander http://www.cmswatch.com/Trends/1737-Death-of-Taxonomies-Revisited?source=RSS

mercredi 18 novembre 2009

Soirée de lancement de Sinequa Enterprise Search 7.0 à l’Echangeur le 24 Novembre

Déjà près de 200 inscrits à la soirée de lancement de Sinequa Enterprise Search à l'Echangeur

Cette soirée animée par Frédéric Simottel, rédacteur en chef de 01 Informatique, commencera par un mot de bienvenue de Philippe Lemoine, Président du Groupe Laser, patron, intellectuel, visionnaire en matière de nouvelles technologies et de leur bon usage dans la société.

Nous aurons ensuite une présentation du Boston Consulting Group par Antoine Gourévitch Managing Director qui dirige la practice IT du bureau au Paris. Il parlera des enjeux de l'intelligence collective et des conséquences de l'info-explosion sur le rôle du DSI dans l'entreprise aujourd'hui.

Après cet éclairage stratégique, Patrice Fontaine, Market Manager de Lotus-IBM illustrera le thème du passage de l'entreprise standard à l'entreprise collaborative. Il présentera la vision Smart Planet et Smart Workplace d'IBM en y indiquant la place du Search.

Je présenterai ensuite la vision de Sinequa sur ces sujets, comment Sinequa Enterprise Search transforme l'entreprise et son Information Landscape. Comment cela modifie le quotidien et le poste de travail de nos utilisateurs. Quelques résultats intéressants issus d'un travail de recherche d'IDC au passage.

Enfin et surtout il y aura une démonstration de Sinequa Enterprise Search 7.0, le produit simple et révolutionnaire qui déclenche des standing ovations au moment de la mise en production (c'est vrai, et c'est d'ailleurs une partie importante de la valeur de notre solution : remotiver les gens qui perdent le gout du travail devant un poste de travail devenu trop complexe et compliqué – parlez en à vos conseillers clientèles ou à vos connaissances qui sont ingénieurs, consultants ou chefs de projets).

Pour finir, Franck Peyramaure notre VP alliance remerciera nos partenaires sponsors de l'événement, IBM partenaire Platinum, et Logica, Atos et Edifixio, partenaires Gold, avant d'aller boire une coupe de champagne autour d'un buffet dinatoire.

Si vous êtes dans la cible de Sinequa et si vous n'êtes pas un concurrent, inscrivez-vous vite et soyez les bienvenus.

http://www.sinequa.com/events,lancement-de-sinequa-corporate-search-v7,97.html

mardi 13 octobre 2009

Exister et travailler dans l’entreprise étendue

Dans une excellente tribune publiée par le Monde datée du Lundi 12 Octobre, Pierre Baqué, Conseiller d'Entreprise, retrace l'évolution de l'entreprise qui selon lui « en perdant sa peau s'est vidée de sa substance », ou en d'autres termes qui à force d'externalisation a rendu vide de sens la notion d'interne ou d'externe.

L'entreprise n'est plus ce corps social qui visait parmi d'autres objectifs la recherche de profit et le service à des clients. Cette « chose » fondée tout autant sur le développement d'un groupe autour d'un projet partagé et autour de valeurs et d'expériences communes. Un groupe soudé par exemple autour d'un mythe fondateur lié à des pionniers, inventeurs,… (comme chez Dassault, Alcatel, Accor…), d'un métier ou d'une technologie (comme pour Alstom, Saint Gobain,…), d'une fonction sociale (cf. La Poste, France Telecom, EDF,…), d'avantages acquis diront les mauvaises langues.

Comme le souligne Pierre Baqué, l'entreprise en tant que corps est exsangue au sens propre et figuré. Vidée de son sens, car la satisfaction de l'actionnaire et celle du client semblent être devenues ses principaux si ce n'est ses seuls enjeux aujourd'hui. Vidée de son rôle de corps social, puisque le « Nous » auquel on s'est si longtemps référé ne voudrait plus rien dire : l'entreprise est définie par une chaine de création de valeur, mais ceux qui y participent n'en sont pas nécessairement salariés (Fabrice Brégier explique par exemple qu'Airbus comme son concurrent utilise plus d'ingénieurs sous-traitants externes que de salariés). Dont acte, l'entreprise se viderait… de son sens et ne pourrait plus offrir à ceux qui la composent un sens à leur action en son sein. Il y a là à première vue un constat inquiétant et déprimant. En France où le travail est statutaire, on imagine ce que cela peut générer de déstabilisation pour les collaborateurs. On comprend aisément les tensions sociales, le refus de changer, le pointage des suicidés,…

En outre, il y a une deuxième raison plus technique de se sentir mal et qui passionne moins parce que c'est une question d'outils. J'ose reprendre le mot de souffrance que j'entends souvent chez mes prospects. Les collaborateurs n'arrivent pas à faire leur travail, et cela est effectivement horrible à vivre : être payé pour faire un travail qu'on ne peut pas faire. Les objectifs sont vécus comme irréalistes ou arbitraires, difficilement réconciliables avec la vision ou la stratégie globale et trop souvent se résumant à « faites plus, faites plus vite, faites moins cher, faites mieux,… ». Il s'ajoute que ces « objectifs » sont distribués par un management qui ne nous connait plus et avec qui nous collaborons de moins en moins (pour cause d'entreprise étendue). Et cela se conjugue avec une explosion des informations à traiter, produites par des systèmes ou par des correspondants (on ne sait plus comment les désigner) de plus en plus nombreux et difficiles à connaitre. Enfin et en plus, le collaborateur doit utiliser plus de dix applications différentes pour travailler (Debra Logan du Gartner Group annonçait à Londres le mois dernier une moyenne de 14 applications différentes). Volumes, zapping, incohérence,… ça tourne la tête.

Comme tout problème, il peut se regarder avec les yeux d'hier ou ceux de demain. Mais avons-nous le choix ? A l'instar d'Oscar Wilde je pense qu'il faut être optimiste, au moins par héroïsme.

Sur le manque de sens (et je remercie Antoine Rebiscoul, Délégué Général de l'ANVIE, pour sa brillante présentation sur la marque 2.0 et l'externalité positive), il faut prendre l'entreprise comme un être, donc prendre en compte son âme tout autant que son corps. Il faut partir des externalités positives, ce qui existe en dehors des produits et des cash flows. Ce qui définit Google, Apple, Amazon n'est pas leur produit, mais leur façon d'aborder le monde, de le changer. Leur marque a pris une dimension immatérielle. A titre d'exemple, BMW entend vendre aujourd'hui de la joie, et non plus des voitures. On se souvient qu'Arcelor a perdu la bataille contre Mital parce que cette entreprise se définissait simplement comme un (bon) producteur d'acier alors qu'elle aurait pu par exemple se définir comme un transformateur du monde d'objets qui nous entourent. Donc on trouvera du sens en participant à des entreprises/marques dont on sera salarié ou pas mais qui nous donneront le sentiment d'appartenir à un grand dessein transcendant les produits ou services vendus. On devient partie de communautés qui font avancer le monde. On voit bien que c'est l'enjeu de la Poste aussi, la seule façon de dépasser le débat légitime certes, mais réducteur, autour de son statut et de sa privatisation. C'est certainement ce que poursuit Orange avec sa communication sur « son » Internet « autrement et différent». Maintenant que la planète est en danger, que la croissance est en passe d'être partagée par tous, que les religions ne suffisent plus, tout ça n'est pas du baratin d'agences du pub, tout ça est essentiel au vrai sens du terme. Il faudrait aussi aborder l'entreprise et son devoir de garantir le bien être matériel des populations, mais c'est un sujet d'économie politique hors de ma visée. Dans une économie globale et délocalisée, c'est peut être à l'état de pendre cette charge, encore plus qu'avant.

Sur le comment réussir à travailler une fois qu'on a retrouvé le sens, je pense qu'il faut passer de façon urgente aux outils 2.0 dans l'entreprise, ne serait-ce parce qu'ils sont déjà présents en dehors de l'entreprise. Arrêtons la torture des empilages d'applications silos mal reliées entre elles où le travailleur est tel un ouvrier pris entre plusieurs chaines de montages aux cadences infernales. Le sort de Promethée parait presque enviable en comparaison. Il est grand temps de mettre en place un moteur de recherche unifié qui communique avec toutes les sources et applications, et des outils de réseau social et de collaboration, … Il faut simplement viser à donner un contexte de travail humainement gérable. Ce n'est même pas une question de retour sur investissement, même si le dit retour est colossal, c'est une question de respect de ses collaborateurs ou sous-traitants. Quand les entreprises offriront de tels outils, un point de blocage sera résolu. Ce n'est qu'une question d'outil, mais que peut faire un bon artisan sans les bons outils…

jeudi 10 septembre 2009

Les propositions de l'AFDEL pour le grand emprunt et Petit déjeuner Sinequa le 17 Septembre

J'ai participé aujourd'hui en tant que membre du conseil d'administration de l'AFDEL au côté du Président Patrick Bertrand et du secrétaire général Loic Rivière à notre audition par la commission pour le grand emprunt. Parmi les sept mesures que l'AFDEL promeut, en voici trois que je trouve particulièrement importantes :

1 - Le soutien d'une politique volontaire visant à doper les fonds propres des éditeurs de logiciel. C'est tellement essentiel que les PMEs françaises à vocation de forte croissance disposent de moyens à la hauteur de leur ambition technologique et industrielle. Je crois que sur ce sujet, le message est passé, c'est dans l'air du temps et c'est une bonne chose.

2 - Le soutien au développement d'une infrastructure française de Cloud. On s'émeut parfois que tel ou tel bloc du patrimoine culturel soit numérisé par nos amis de Google, mais il est certainement beaucoup plus important que les Clouds ne soient pas tous d'outre Atlantique. Le Cloud, c'est certainement l'OS de demain, c'est aussi là où sont nos mails, nos photos, et demain nos données d'entreprise. Si nos opérateurs privés Orange ou la Poste ou peut-être Atos n'ont pas les moyens ou la volonté stratégique de développer un Cloud, il faut espérer que la puissance publique aidera au développement d'infrastructures stratégiques nationales ou européennes. Pour des raisons de souveraineté, ou plus important pour des raisons de leadership technologique et économique.

3 - La création des formations de troisième cycle autour des métiers du logiciel avec deux objectifs : rendre les ingénieurs naturellement seigneurs dans le monde de la technologie un peu plus managers, mais aussi développer les compétences et la culture dont nous avons si peu de représentant en France : en marketing, en finance, en droit, en stratégie... il faut maîtriser ces disciplines dans leur application à notre industrie avec toutes ses particularités.

Voila les mesures qui me paraissaient les plus porteuses, mais il y en a d'autres que l'AFDEL formalisera dans son rapport écrit à la commission. Parmi elles, on parle de promouvoir les green-tech, ainsi que de développer l'incitation à intégrer du logiciel dans les nouveaux programmes d'investissement. Ce serait également une très bonne chose.

La France est un champion du service, elle doit aussi devenir un champion du logiciel.


Au fait, j'invite tous les clients de Sinequa à venir à un petit déjeuner informel le jeudi 17 septembre pour parler librement de l'intégration du moteur de recherche avec les outils de réseaux sociaux. De 8h30 à 10h00 dans nos bureaux de Paris. Si vous êtes intéressés, envoyez moi un mail pour que je vous fasse parvenir l'invitation. 15 minutes d'introduction, puis on fera une petite démo de l'intégration avec un outil du marché et ensuite on discute...

mercredi 2 septembre 2009

Sinequa entre dans le Gartner Magic Quadrant for Information Access Technology

Sinequa est l'unique éditeur entrant cette année dans le Quadrant Magique "Information Access Technology"du Gartner. Je suis heureux et fier pour toute l'équipe de Sinequa ainsi que pour nos partenaires et clients.

Je pense que nous avons un produit incroyable. Nous allons bientôt révéler de nouveaux clients aux Etats-Unis pour des projets très ambitieux.

Je suis impatient de voir la "traction" (pardon pour l'anglicisme) que Sinequa Corporate Search 7.0, notre Plateforme Linguistique et Scalable de Recherche pour Entreprise va générer sur le marché.

vendredi 31 juillet 2009

If Bing + Yahoo = Microhoo THEN Google ~ Microsoft and THEN Facebook + Twitter = $$$

Bing + Yahoo fait clairement de Microsoft un concurrent redoutable de Google sur Internet.    

Comme le souligne Don Reisinger dans « 10 Reasons Why Microhoo Is Good for Enterprise Search », tous les ingrédients sont désormais réunis pour une compétition équilibrée entre Microsoft et Google : 1/ une taille critique de part de marché (Microsoft + Yahoo représentent près du tiers du marché), 2/ un savoir faire technologique (j'espère au passage pour nos chers camarades de Sinequa qui sont partis chez Yahoo il y a quelques années ne feront pas parti des restructurations prévues), 3/ les moyens financiers, 4/ l'envie stratégique.

Cette guerre enfin à armes égales (qui va devoir attendre l'aval du régulateur soit une petite année) aura clairement un effet positif pour l'utilisateur de moteur de recherche sur Internet. Elle devrait en effet forcer les deux concurrents à redoubler d'innovations et de bénéfices utilisateurs pour fidéliser leurs clients et augmenter leur part de marché. On va peut-être moins chercher à rentabiliser chaque utilisateur, de peur de le perdre à la concurrence.

Ce sera pour Google l'occasion d'un retour aux sources, comme à l'époque du « No Evil » où la firme californienne pensait un peu plus à son produit et un peu moins à ses résultats financiers. Don Reisinger pense que cela évitera à Google de devenir un Microsoft. A ce sujet, je ne vois pas de problème à devenir un Microsoft, ce serait même plutôt un compliment, mais c'est un point de vue personnel.

Il n'en demeure pas moins qu'on peut penser le sujet autrement. En effet, Google et Microsoft sont deux géants engagés dans un bras de fer titanesque, une course à la puissance et à la richesse fonctionnelle. C'est à qui sera le meilleur moteur de recherche sur Internet. Mais il est intéressant de constater qu'au même moment, certains (excellent article de Wired à ce sujet sur le plan de Facebook pour dominer Internet au détriment de Google) voient un basculement complet du paradigme du search sur Internet avec l'apparition des réseaux sociaux et du social search. En effet, si on se place du point de vue technologique, si on reste dans la logique ingénieur des pionners, on peut faire un travail remarquable technologiquement et industriellement mais en risquant d'oublier une petite chose : le client, l'utilisateur.

Finalement, ce dont l'utilisateur a besoin est de réponses à ses questions, il se fiche de savoir si ça vient du meilleur moteur de recherche; Et bien souvent je préfère une information qui me vient d'un tiers de confiance : Un copain de facebook ou de linkedin, un media que j'aime, le twit d'une personne connue. Vaut-il mieux chercher une pizzeria sur les pages jaunes (hé oui, ils existent encore…) ou sur Google Maps, puis lire une dizaines de revues d'inconnus, ou vaut-il mieux trouver un post, un twit ou autre d'une connaissance qui recommande la Pizzetta justement à deux pas de là où vous êtes, parce que Manu le serveur est très sympa et que les pizzas à la pate intégrale sont bio et que la Buffalo est super bonne que tu te croirais au cœur des Pouilles… Personnellement je préfère la deuxième approche dès lors qu'elle est possible. Intéressant de constater que Twitter vient justement cette semaine de mettre en avant une fonction de recherche interne.

Et le modèle économique me direz-vous ? Je ne m'inquiète pas, des années d'entrepreneuriat m'ont appris une chose : des utilisateurs satisfaits ça vaut quelque chose, tout comme on ne peut indéfiniment faire passer son compte d'exploitation devant ses clients ; tout se paye, un jour ou l'autre. Je crois donc que les deux géants se différencieront tout autant par leurs qualités intrinsèques que par leur capacité à trouver la façon de collaborer avec les réseaux sociaux suscités, en particulier Facebook, Twitter, et pourquoi pas Linkedin. De ce point de vue là, Google a un petit désavantage à mon avis, c'est cette attitude de « faux cool ». Cette façon légèrement condescendante de regarder les autres, un peu comme un enfant prodige qui n'accepterait pas de vieillir et de voir d'autres talents plus jeunes émerger. Si Facebook a refusé leur offre de prise de participation au profit de Microsoft, ce n'est peut-être qu'à cause de cette immodestie. Mais Google est une entreprise merveilleuse faite de gens très intelligents et dirigée par des personnes animées d'une ambition humaniste, ils vont surement vite se corriger et cela les aidera certainement à mieux gérer leurs partenariats stratégiques.

J'avais envie d'écrire sur ce sujet parce qu'il recèle plein de parallèles avec ce que nous vivons dans le marché du moteur de recherche d'entreprise. Ceux qui connaissent Sinequa savent qu'un des axes fort de notre produit est la recherche de personne et l'intégration dans les outils de réseau social d'entreprise (cf. mon post Chercher Quoi ou chercher Qui). En nous appuyant sur du text-mining, nous essayons notamment de valoriser le réseau social d'entreprise en lui associant les données issues des bases documentaires et réciproquement. A Sinequa, nous devons simultanément travailler d'arrache pied sur des problèmes technologiques difficiles et parfois d'infrastructure (la gestion des très grands volumes, la rapidité, la pertinence linguistique, le text-mining, la sécurité, le temps réel, l'intégration au sein d'applications hétérogènes,…) et en même temps nous sommes jugé in fine sur une chose toute simple : le sourire du client. Apple est un bon exemple de gestion réussie de cette injonction paradoxale, l'iphone est une prouesse technologique avec pourtant parfois des choix que d'autres n'auraient pas fait (pas de 3G ou pas de video pendant très longtemps par exemple). Sans excellence technologique : pas d'iphone, mais sans volonté radicale de satisfaire le client au détriment de la technologie : pas d'iphone.

Je ne peux pas détailler les choix et la stratégie de Sinequa ici, mais ceux qui me connaissent savent en tous cas la valeur que j'attribue au sourire de nos clients.

mercredi 24 juin 2009

Chercher Quoi ou chercher Qui, remerciements à Eric Juin

Dans le titre bien trouvé de son article, Search : Sinequa cherche le quoi, mais aussi le qui, Reynald Flécheaux, rédacteur en chef du Mag IT (www.lemagit.fr) illustre un enjeux que Sinequa a identifié depuis quelques années : le moteur de recherche en entreprise ne se résume pas à chercher une information. Au passage, c'est l'occasion de lire un article clair et bien construit et de voir une jolie capture d'écran.

Poursuivons l'idée selon laquelle le moteur de recherche en entreprise ne peut pas se limiter à la recherche documentaire. Très simplement, partons du besoin : pourquoi les entreprises achètent un moteur de recherche ? Réponse : Ca dépend, mais donner accès à des informations est rarement le seul but.

En effet, derrière le besoin d'information, il y a celui de connaissance, et en particulier de connaissances en contexte pour action. Les utilisateurs de la solution Sinequa ne sont pas des érudits en quête perpétuelle de nouveau savoir, elles et ils sont des professionnels souhaitant mener à bien leurs missions. Par exemple, un chargé de clientèle veut avoir l'historique de son client pour lui vendre un produit d'assurance vie, il souhaite trouver la réponse à sa question liée à la fiscalité patrimoniale. Un chercheur veut savoir si le brevet qu'il envisage de déposer utilise un état de l'art déjà connu d'un autre chercheur de la même entreprise.

En d'autres termes, de quoi ont besoin nos utilisateurs? D'information certes, mais intégrée dans le contexte de leurs actions. Souvent on préfère à la lecture d'un document, l'identification de la ou des personnes pertinentes  pour leur poser une question, ou pour initier une collaboration.

Voila pourquoi Sinequa a prolongé la réponse fonctionnelle faite en 2006 à Bouygues Construction (voir l'article de Bertrand Lemaire pour CIO Magazine Bouygues Construction se fait guider dans un océan d'informations) dont le brief pouvait être ramené à : « tout chef de chantier rencontrant un problème doit pouvoir identifier les personnes de l'entreprise ayant vécu une expérience similaire ». Sinequa a développé autour de sa solution de recherche un jeu de fonctionnalités orientées personnes et un niveau d'intégration applicatif important avec les outils collaboratifs et les réseaux sociaux. Eric Juin, Directeur du KM et des e-services chez Bouygues Construction nous a beaucoup inspiré et aidé à mieux comprendre ces sujets. Je l'en remercie.

 

mardi 26 mai 2009

L’impact de la crise de confiance dans l’informatique : des acheteurs plus rationnels à l’image de Saint Gobain

L'économie, la société dans son ensemble sont contaminées par le manque de confiance hérité de la crise financière et immobilière. Et l'industrie informatique n'est pas en reste, mais à toute chose malheur est bon, car cela rend les DSI un peu plus rationnels dans leurs choix.

Un des problèmes identifiés au début de crise mondiale fut l'opacité des produits financiers. A force de combiner, dériver, retraiter les actifs et leur potentiel, les portefeuilles en devenaient opaques. La valeur d'un produit devenait difficile à relier à son contenu, et dépendait beaucoup trop du vox populi, de ce qu'en disait le marché, et pas assez du contenu réel, des actifs. Il en fut de même pour les bilans d'entreprises cotées. Certains clients, et des plus illustres, ont fait confiance à de grandes marques (d'analystes, de banques) et ont acheté des actifs dont ils ne comprenaient ni ne mesuraient visiblement pas le contenu, notamment en terme de risque. Inversement, certaines très belles entreprises comme Saint-Gobain par exemple, pourtant leader mondial dans plusieurs métiers, étaient visiblement sous évaluées au regard de leur réalité industrielle.

L'industrie du logiciel apparait elle aussi assez opaque avec ses modes, ses acronymes, ses analystes omniscients. On trouve des produits gratuits et d'autres qui valent des millions d'Euros. Comment doit se fixer le (juste) prix d'un projet et d'un logiciel et quelle est la valeur associée – pourquoi est-ce parfois si difficile de décrypter le marketing d'un éditeur et la logique de tarification ? Quelle est le véritable prix à payer en prenant en compte les évolutions à venir du besoin ? Quelle confiance avoir dans celles et ceux qui font profession d'évaluer les logiciels et qui le plus souvent se contentent de lire la documentation marketing des éditeurs ? Ici aussi, il y a de grandes marques, de conseil, d'analyste et bien entendu de logiciel. Mais tout comme la plus grande banque de gestion de fortune n'a pas pu protéger ses clients des déboires d'un placement Madoff, aucun analyste ne protègera un DSI qui aura acheté la marque plus que la réalité des qualités d'un logiciel...

Il existe des entreprises qui préfèrent payer cinq à dix fois plus cher pour un logiciel d'une marque plus connue. Je devrais plutôt dire qu'il existe des directions informatiques qui font ces choix car je doute que les entreprises en ces temps de crises continuent de trouver cela plaisant. J'ai appris récemment avec un certain plaisir que quelques cabinets de conseil avaient débuté des missions pour le compte des directions générales visant à analyser la rationalité des choix effectués par la DSI.

Je souhaite remercier et rendre hommage à Saint-Gobain qui a été au bout d'une démarche rigoureuse d'analyse de son besoin puis d'analyse de la valeur dans son choix de moteur de recherche d'entreprise. A partir d'une liste de 10 éditeurs, 4 furent retenus et testés en grandeur réelle comme cela est relaté dans l'article de Jean-Claude Streicher « Sinequa s'impose dans les grands comptes ». Sans cette épreuve du test, Sinequa aurait probablement perdu ce marché par manque de notoriété. Saint Gobain aurait payé plus cher un service probablement moins adapté à ses besoins, voire n'aurait pas trouvé un éditeur capable de résoudre son problème de gestion de la sécurité liée au moteur de recherche. Ici au contraire, le projet a été réalisé pour un délai et un budget inférieur aux prévisions initiales.

Un problème souligné récemment dans la crise financière a été l'importance sur l'ensemble de l'économie des zones de non droit que représentent les paradis fiscaux. A quoi bon réguler Paris, New-York et Singapour si d'autres places financières ne jouent pas le jeu et si les bilans peuvent y être « rebelotés » en toute impunité. Quel parallèle avec l'informatique ? Le mélange des genres en informatique entre les différents rôles (analystes, revendeurs, consultants, experts….) a pu générer de l'opacité et de la confusion, à la limite du non droit quand parfois on invite les futurs clients dans des séminaires luxueux, on leur offre des missions de conseil, pour ensuite lancer des appels d'offres au sein desquels on ne voudra consulter que certains fournisseurs; On vous donne ceci pour vous faire payer cela plus cher plus tard. Je pense que l'industrie et ses clients ne vont plus tolérer longtemps ces pratiques, le bienfait de cette crise est peut-être là, dans une plus grande exigence du client vers le fournisseur. L'époque héroïque des vendeurs cow-boys, bonimenteurs aux boutons de manchettes clinquants, est révolue. C'est une bonne nouvelle pour ceux qui jouent cartes sur tables, se concentrant simplement sur la création de valeur, au sein de leur produit, au profit de leurs clients.


 

lundi 23 mars 2009

La base de données est une source comme les autres, clin d’œil à Molière et à son Bourgeois Gentilhomme

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On a beaucoup parlé de la convergence entre business intelligence et moteurs de recherche d'entreprise. J'en ai discuté avec de nombreux clients et partenaires me demandant si oui ou non, à l'instar de Monsieur Jourdain faisant de la prose sans le savoir, Sinequa faisait de la Business Intelligence sans s'en douter. Je pense avec d'autres que Business Intelligence et DataBase Offloading sont parfois confondus.

Le « Database offloading » revient à utiliser un moteur de recherche pour requêter le contenu d'une base de données. La base de données étant d'abord conçue pour gérer des transactions, elle n'est pas optimisée pour donner accès à son contenu en vue de renseigner des applications de requêtage. Par exemple, une base de données qui gère l'intégralité des transactions d'une banque contient des informations permettant par exemple de disposer de façon agrégée de l'historique client.

  • La solution Informatique 1.0 pour cela consiste à recopier le contenu de la base de données dans un entrepôt de données ou datawarehouse, puis à permettre le requêtage de cette datawarehouse. Cette solution que les contraintes technique d'hier rendaient obligatoire (cout du hardware, performances des bases de données,…) est aujourd'hui une enclume pour écraser une mouche.
  • La solution Informatique 2.0 consiste à utiliser un moteur de recherche performant pour indexer la base de données et faciliter ainsi l'accès aux contenus utiles. Il faut un peu de paramétrage pour mettre cela en place. Le moteur de recherche doit être précis et fiable, robuste et scalable, totalement web en terme d'architecture et de technologie. Un moteur nouvelle génération pourra en outre générer des distributions sur des critères quantitatifs liés à telle ou telle colonne. Sinequa comme d'autres permet cette approche. Un des pionniers de cette solution astucieuse est l'excellent Jean-Paul Figer, ex CTO de Cap Gemini et aujourd'hui patron de son propre cabinet d'architecte informatique ; dans un style REST J (cf. REST, un style plus qu'un standard). Jean-Paul Figer a su tirer le meilleur parti de cette approche et il est capable de diviser le cout d'un projet par 10 ou plus ; et surtout de réduire le temps d'implémentation. Un bon moteur de recherche, Sinequa ou un autre, contribue dans ces cas de figure à des gisements de productivité impressionnants. Pour autant, et si brillante soit-elle, cette démarche n'est pas à proprement parler de la Business Intelligence mais plus du « Database Offloading » et de la réécriture d'applications en mode REST justement.

Je termine ce billet en soulignant une deuxième étape possible si on dispose d'un Bus de moteur de recherche gérant correctement la sécurité: étendre les possibilités applicatives au-delà des contenus de bases de données, indexer d'autres informations moins structurées, et proposer ainsi la vision 360° d'un client ou de tout autre sujet pertinent. Ici encore, scalabilité, gestion de la sécurité, connectivité, rendent tout cela possible.

Par honnêteté intellectuelle, je précise que l'idée de ce billet m'a été donnée par l'article d'Adriaan Bloem, Analyste chez CMS, qui rappelle qu'utiliser une technologie de moteur de recherche pour permettre d'accéder à moindre cout aux données contenues dans la base de données est astucieux, certes, mais correspond plus à du « Database offloading » qu'à de la Business Intelligence.

jeudi 12 mars 2009

Google Docs, Sécurité et respect des droits : la possibilité d’une faille est-elle acceptable ?

Comme cela est relaté par exemple dans 01Net, Google Docs partage un peu trop les documents ou dans TechCrunch (en anglais), Google Documents a eu une faille de sécurité. Certains utilisateurs ont pu voir ce que d'autres avaient produit, en dépit des règles de partage et d'accès. Les bugs c'est monnaie courante en informatique c'est vrai, mais ce genre de problème est il grave ou pas ?

Je pense qu'il y a deux enjeux : un est factuel et lié à ce qui a été indument partagé, aux préjudices objectifs. L'autre est plus immatériel, il s'agit du manque de confiance généré par la possibilité d'une faille. Comment en effet au niveau individuel travailler sereinement si le fruit de notre travail risque d'être violé ? Comment accepter du point de vue de l'entreprise que certaines données confidentielles fassent l'objet de fuites ?

Le principe même de l'Entreprise 2.0 est le partage et l'échange de l'information, mais il vaut parce qu'il y a confiance dans les outils et an particulier à une condition expresse : le respect de l'intégrité des données de chacun. Plusieurs DSI de clients de Sinequa, en particulier dans la banque, le conseil et l'administration, ont justement choisi notre solution du fait des garanties qu'elle offre en matière de respect de la sécurité. Inversement, je connais une banque qui avait installé une solution de recherche (je ne dis pas laquelle) pour les répertoires partagés : le premier jour de la mise en ligne, un collaborateur a posé la question « bonus CODIR » obtenant ainsi la liste des bonus des dirigeants…

En matière de sécurité, il faut exiger le risque zéro. Si par exemple la solution de recherche n'est pas conçue pour gérer la sécurité au niveau applicatif et document, si les droits ne sont pas pris en compte au cœur de l'index et mais a posteriori, on est en danger. C'est une des raisons qui a amené Sinequa a développer ses propres connecteurs applicatifs. Si la solution de recherche ne permet pas de rafraichir les droits en permanence en fonction des nouvelles règles (tel qui avait droit n'a plus droit, tel document qui était partagé ne l'est plus…), il y aura toujours un risque de mauvais cas de figure, des périodes pendant lesquelles un utilisateur pourra poser une question et récupérer une information qui ne devait pas lui parvenir…

Personnellement, je pense qu'en matière de risque de non respect des droits d'accès, la possibilité d'une faille n'est pas acceptable. Et vous, quel est votre avis ?

dimanche 22 février 2009

Sinequa : vitesse et volume, en gardant la pertinence et la richesse fonctionnelle

Sinequa vient de terminer une première série de tests de charge sur la nouvelle version de notre produit Sinequa CS. Je suis très fier.

Sans optimisation particulière, les capacités mesurées ont de quoi enthousiasmer. Sinequa était depuis longtemps en avance sur le fonctionnel et la pertinence. Quand d'autres ne voyaient pas l'intérêt de gérer la sécurité d'accès, ou la linguistique, ou encore la connectivité, nous avons déjà résolu ces questions depuis trois années. Sinequa a maintenant pu développer une architecture intégrant au niveau des couches basses du logiciel les options utiles pour offrir les fonctionnalités requises en entreprise tout en donnant des performances de premier ordre. La technologie Sinequa dispose désormais d'une puissance inégalée à ce niveau fonctionnel. Cela fera l'objet de fiches produits détaillées, mais en attendant, voici un aperçu des premiers résultats :


Vitesse de réponse sur un grand volume d'utilisateur : jusqu'à 1700 requêtes simultanées par seconde sur un serveur bi-processeur (temps de réponse moyen aux alentours de 10 millisecondes). En terme d'applications, notre client le plus exigeant à ce jour gère des pics à 400 requêtes par secondes, nous générons ici un gain de l'ordre de fois 50 par rapport à la version précédente et surtout largement suffisant quelles ques soient les ambitions du client.

Capacité volumétrique d'indexation par serveur. Un seul serveur a indexé près de 100 millions de documents (mélange de formats d'entreprise) en quelques dizaines d'heures sans atteindre ses limites. Il s'agit d'un serveur quadri-processeur, donc des résultats très encourageants ; C'est une énorme progression pour Sinequa, surtout étant donné que ces performances s'accompagnent d'une linéarité parfaite vis-à-vis du nombre de serveurs. Nous pouvons maintenant véritablement indexer l'intégralité de l'entreprise sans consommer des ressources machines énormes, dans un temps raisonnable avec un rafraichissement suffisant. Pour les temps d'indexation et le volume précis, je ne détaille pas et j'attends d'avoir les benchs par typologie de document, car évidemment entre un PDF, un word, un fichier excel ou un un html, il y a des différences notables. A titre d'exemple, un serveur d'entrée de gamme peut indexer un peu plus de 1000 document type articles de presse par seconde, soit près de 100 millions de documents en 24 heures par serveur.

Capacité d'indexation d'une base de donnée sur un serveur d'entrée de gamme (4 processeurs et 8 Gigas de RAM): 5000 lignes (ou data base objects) par seconde, ce qui a donné près de 20 millions de lignes à l'heure et finalement 100 Millions de « database objects » indexés en 5 heures. Et nombre maximal d'insertion par secondes 10.000 soit au final près de 100 Millions en moins de trois heures. J'ai récemment lu les résultats d'un concurrent qui s'émerveillait d'indexer 30 millions de « database objects » en dix heures sur un serveur. Sinequa fait 6 à 7 fois plus vite, et il s'agit pourtant d'un concurrent dont les performances sont le principal atout fonctionnel. De belles batailles commerciales en perspectives.

Il nous tarde maintenant que cette nouvelle version de l'offre Sinequa soit exploitée en entreprise ; la richesse fonctionnelle de Sinequa alliée à ce niveau de performances, cela devrait donner des résultats que les utilisateurs plébisciteront. Il ne faudra pas attendre longtemps car la première mise en production aura lieu le mois prochain…

lundi 2 février 2009

Desktop Search et Moteur de Recherche d'Entreprise: à ne pas mélanger

J’ai eu le plaisir vendredi de discuter avec un responsable de la gestion des connaissances d’une très grande entreprise internationale. Il considère que le moteur de recherche personnel (desktop search) n’a pas grand chose à voir avec le moteur d’entreprise, ce n’était pas le cas il y a six mois. Les clients ou les analystes me demandent parfois pourquoi Sinequa ne fait pas de moteur de recherche personnel s’installant sur le poste client en dehors de cas particuliers où les postes personnels sont utilisés de façon très poussée. Il y a deux raisons : une est fonctionnelle, liée à l'usage, à notre vision et à notre proposition de valeur; la deuxième est technique. Les deux raisons se complètent fort bien.

Les raisons fonctionnelles et d'usage sont simples, Sinequa est un spécialiste de l’entreprise 2.0, c’est à dire qu’à travers notre solution de moteur de recherche, nous offrons de la productivité individuelle tout autant que de l’intelligence collective.
  • Selon moi en effet, l’entreprise 2.0 sert exactement à cela, à faire en sorte que n’importe quelle personne de l’organisation soit efficace et en phase avec l’entreprise (Ce qui est moderne ou disruptif ici est de penser que la productivité découle de la richesse des interactions tout autant que de l’organisation et des procédures, cf. mon post de Décembre 2008 « Soyons fourmillants »). En d’autres termes, l’intelligence collective est la résultante de meilleures interactions entre les employés. En condition nécessaire, chaque collaborateur doit pouvoir accéder instantanément à toute l’information utile partagée en contexte. C’est-à-dire accéder à toute la connaissance partagée, en fonction de ses droits et privilèges dans l’entreprise bien évidemment (il ne s’agit pas qu’un stagiaire dispose de toute la connaissance partagée du Directeur Financier). Cette connaissance inclut de façon non exhaustive: les documents, les informations dans les systèmes de production, les personnes utiles, avisées, intéressées sur tel ou tel sujet, les clients concernés, etc… Un moteur de recherche exhaustif disposant de connecteurs sécurisés vers toutes les applications et offrant des fonctionnalités avancées d’extraction de connaissance comme Sinequa CS pourra offrir tout cela. Il "suffit" d'étendre l'indexation à tous les systèmes d’information partagés, c’est-à-dire les applications (CRM, PLM, ERP, SRH,...), les Intranets, les répertoires, les serveurs de mails,…
  • Certains affirment qu’il faut ajouter à cet espace partagé l’information qui se trouve sur le poste personnel. Je pense que c’est une erreur. En effet, l’information sur le poste personnel est justement … personnelle. Elle doit être facilement retrouvable va sans dire, et il faut donc un moteur de recherche local pour cela, mais elle ne doit pas être mélangée avec l’information partagée. Il faut donc que les deux applications soient disjointes dans leur logique même de fonctionnement sinon on aurait le plus moyen des deux mondes. On peut d’ailleurs légitimement comparer le poste personnel avec l’espace physique du bureau (caissons, armoires de rangement,…): chacun s’organise selon son bon plaisir, range ses documents comme il l’entend pour mieux pouvoir travailler; et c'est très bien. Le taylorisme "forcé" marche mieux dans les chaines de production que chez les travailleurs qui manipulent de l'information. Ce qui est dans mon bureau doit en effet me servir à mieux travailler, il ne s’agit pas de capitaliser, ni de partager. Bien sûr cela doit être sauvegardé, et facilement accessible, mais il serait dangereux de mélanger les contenus personnels avec les contenus partagés de l’entreprise. L’effet induit serait un ralentissement général de la performance individuelle. En effet, en recherchant sans faire la différence dans mes documents personnels et les contenus partagés, je risque de favoriser le plus facile à trouver (ce qui est sur mon bureau) et ainsi de ne pas ou mal prendre en compte ce qui vient des autres. Quand je cherche sur mon bureau, je veux juste aller vite pour retrouver une information ou un document que je connais déja (en anglais, "I draw in my drawer"). Quand je cherche dans l'entreprise partagée, je suis par définition en mode "recherche, découverte, validation, ...". Bref, c'est une autre démarche. Vouloir mélanger les deux est une mauvaise pratique qui risque en outre à terme de ne pas favoriser le passage à l'entreprise 2.0. Et les gens continueront à travailler sans bénéficier à plein du reste de l'entreprise.

Je serai plus bref sur le deuxième argument qui est technique.
  • Le poste client ou desktop search est une discipline en soi, il s’agit de s’intégrer parfaitement dans l’ergonomie du … poste client ; de ne pas prendre de place en ralentissant la machine. Les informations qui sont sur le poste client sont déjà connues de moi puisque je suis le seul à y stocker des documents. En conséquence, je peux me contenter d’une fonction de recherche très directe par mot clé pour retrouver des documents que je connaissais à priori. Je n’ai nullement besoin de contexte : la date, le type de fichier et son emplacement me suffisent à instantanément me remémorer tout le contexte du document.
  • Il faut impérativement en revanche que le search du poste client fasse corps avec le système d’exploitation (le principe est à peu près le même si le poste client est virtualisé). Il est d’ailleurs intéressant de noter que les vendeurs qui proposent une solution poste client et une solution entreprise proposent en fait deux solutions totalement disjointes. Il n’y a pas de synergies, pas même commercialement puisque les meilleures solutions poste client sont gratuites. Le desktop search a en fait et principalement beaucoup de points communs avec le moteur de recherche sur le World Wide Web, j'y reviendrais dans un prochain commentaire.

Pour conclure sur ce sujet, je recommande pour la recherche en local Windows Desktop Search de Microsoft si on est Windows (gratuit), ou sinon Google Desktop (toujours gratuit). Et pour le moteur de recherche d’entreprise, chacun peut imaginer ma préférence pour Sinequa, mais je recommande surtout vigoureusement de tester en grandeur réelle, de penser aux évolutions de périmètre, et de parler à des clients du vendeur qu'on considère. Les bonnes solutions d'entreprise s'intègrent très bien techniquement et ergonomiquement avec les desktopsearch.

vendredi 23 janvier 2009

Le rachat d'Interowen par Autonomy illustre une révolution dans le marché de l'Enterprise Search

On reproche souvent beaucoup de choses à Autonomy mais il faut reconnaître à Autonomy son ambition et son appétit. J’ai du respect pour cela. Félicitations pour une telle operation en des temps où la majorité regarde les marchés s’effondrer ou coupe des centaines ou des milliers de postes... Autonomy est courageux, ou peut être leur faut-il impérativement suivre ce chemin? J’ai toujours perçu une grande similarité entre la dynamique d’Autonomy et celle d’Oracle, trouvant donc naturellement le commentaire d’Alan Pelz-Sharpe (Analyste chez CMS) sur le sujet très pertinent (en anglais)
http://www.cmswatch.com/Trends/1481-Autonomy-acquires-Interwoven---A-first-take

Quand Alan compare Autonomy à Oracle, il est au cœur d’un sujet important. Oracle a démarré comme une “enabling” technologie et a ensuite choisi (ou a du choisir pour des questions de taille ou de culture) de changer sa proposition de valeur devenant un vendeur d’applications. Une base de données, comme un moteur de recherche est une « enabling » technologie, rendant les autres choses et applications possibles.

Mais Oracle a choisi de devenir avant tout un vendeur d’applications. Etait-ce par peur de la base de données de Microsoft ou de l’émergence de l’open source, ou par envie des profits de SAP et de la fidélité de leurs clients? En d’autres termes, Oracle manquait-il d’excellence technologique ou de foi dans sa capacité à rester la meilleure technologie, ou a-il vu un autre marché se développer qui était plus gros et plus rentable ? La réponse à ces questions n’est pas importante à mes yeux; Il importe en revanche qu’Oracle ait suivi cette évolution, laissant des entreprises comme Business Object prendre le marché de la Business Intelligenge (ironiquement, pour devenir plus tard une filiale de SAP). En revanche, la valeur finit toujours sur l’ordinateur (ou l’i-phone ou le blackberry) de l’utilisateur, et l’application était le chemin entre la base de données et l’utilisateur.

Il y a selon moi un parallèle important entre les évolutions d’Autonomy et d’Oracle. Autonomy se détourne du search et va vers des applications verticalisées basées sur le search. Personne n'aura le mauvais esprit de demander si cela pourrait être parce que leur produit ou leur technologie ne sont pas assez compétitifs en tant que tels, on peut dire que c’est parce qu’Autonomy voit de plus importantes marges ailleurs. Autonomy est une enterprise très bien gérée prenant de bonnes décisions financières. Autonomy va pourtant passer à côté d’un marché important car dans le cas du search, le chemin vers l’utilisateur se trouve être le… search lui même: le Search est une technologie qui se trouve également être l’application ultime...

La majorité des compétiteurs de Sinequa, comme Exalead par exemple, annoncent que l’Enterprise Search va devenir une commodité, un marché pour Google, Microsoft ou l’Open source, et tout comme le leader Autonomy, ils se concentrent sur des applications verticalisées, du Search type Business Intelligence, des solutions de Governance Risk Compliance,... un océan bleu où l’argent est plus abondant pour ceux capables de résoudre des problèmes spécifiques de gestion ou d’accès à l’information semi ou non structurée.

C’est une formidable nouvelle pour les éditeurs tels que Sinequa, parce que cette fois, le gros marché se trouve être le marché de l’ « enabling » technologie: le marché de l’Enterprise Search lui-même. Cela est ainsi parce que la valeur de la collaboration, du partage de l’information, de la fourniture d'un meilleur accès à la connaissance, se trouve être une véritable mine d’or pour les entreprises. Et c’est un besoin qui est servi à 100% par l’enterprise search. Un besoin très difficile à servir, tout comme, une dizaine d’années en arrière, il n’était pas trivial de proposer un moteur de recherche sur Internet exhaustif et suffisamment pertinent. Mais nous n’apprenons jamais...

La crise économique va probablement ralentir les acteurs d’infrastructure dans leur capacité à améliorer leur offre d’enterprise search, et mon pari est qu’ils auront de toute façon beaucoup de mal à connecter leur search avec le monde extérieur. La crise économique va accélérer la verticalisation d’Autonomy et d’autres éditeurs. Pendant ce temps la, les entreprises doivent faire plus avec moins de moyens, elles veulent développer la productivité et l’intelligence collective. Seule une solution d’enterprise search peut résoudre ces enjeux.

Cela a tout l’air d’une opportunité pour les éditeurs comme Sinequa. Ce n'est pas un rêve, les rêves sont pour les projets plus ambitieux tels que celui que le President Obama a réalisé pour nombre d’entre nous en novembre dernier. Mais il s’agit d’une ambition que je partage avec la majorité de mes collègues à Sinequa et en particulier avec Alexandre Bilger qui co-dirige l’entreprise avec moi. Et vous verrez, Yes we can !

ps : Post original en anglais

samedi 10 janvier 2009

2009 démarre bien pour Sinequa

La crise financière devenue crise économique génère une inquiétude légitime pour toute entreprise. Dans ce contexte je suis heureux des bons résultats de Sinequa et de nos choix de management et de gestion.

Sinequa vient en effet pour la deuxième année consécutive de signer une des trois plus fortes croissances au sein de l’industrie du logiciel français (respectivement 1er et 3ème Prix AFDEL Eurosoftware en 2007 et 2008). Après une réorganisation de l'entreprise (recrutement d'un Directeur des partenariats, réorganisation de l'équipe de management un peu trop nombreuse, externalisation d'une partie de l'équipe de recherche fondamentale dont les travaux nous semblaient trop éloignés des préoccupations des clients) et grâce à une gestion rigoureuse, nous devrions rester pour la cinquième année consécutive EBITDA positifs, tout en continuant de croître fortement. Très rassurant, les ventes indirectes décollent et le poids du secteur public dans le CA de Sinequa est stable à plus de 25%. A titre d'exemple, le Ministère de la Culture Français à lui seul représente un demi million d'Euros de facturation le mois dernier à l'occasion du contrat remporté pour le nouveau centre des Archives nationales, une affaire vendue par un partenaire. De même un partenaire nous a permi de vendre à une banque outre manche en Décembre 2008.

Contrôlée par ses dirigeants et solidement soutenue par le fond d’investissement X-Ange filiale de la Poste, Sinequa vient par ailleurs de recevoir un concours financier important d'OSEO avec la double garantie de la Région Ile de France et d'une grande banque française. Au total, l'argent dont nous disposons en terme de trésorerie représente quasiment une année de chiffre d'affaires, c'est tout à fait suffisant pour une entreprise rentable. Au delà de cette sécurité financière, nous avons reçu des propositions de financement pour mener des actions stratégiques... Nous restons prudents sur le sujet

Côté produit, notre nouvelle offre gère aisément un milliard de documents d'entreprise. Ses fonctionnalités adaptées aux environnement professionnels et sa facilité de déploiement en font la solution industrielle haut de gamme pour les entreprises qui veulent, au delà d'un simple moteur de recherche, une solution d'intelligence collective (je reviendrais là dessus dans un autre post). Certains de nos clients déploient également les modules de recherche dans la vidéo et dans le son et l'image. Je suis très heureux de constater que notre vision (connectivité, sécurité, scalabilité, pertinence et entreprise 2.0) rencontre l'adhésion des clients. C'est notre principale ambition, et ce sont eux qui nous font vivre et évoluer; je n'ai pas peur de dire qu'ils sont notre obsession, notre raison d'être. Et côté nouveaux clients justement pour ne parler que de la France, les déploiements chez Saint Gobain, Sagem Communication, chez SFR ou Atos Origin, au Figaro ou chez Courrier International ou à l'Equipe TV... semblent donner satisfaction.

J'ai été satisfait également de constater dans l'article de Décembre 2008 du magazine Wired consacré à Ray Ozzie, le remplaçant de Bill Gates chez Microsoft, qu'il a mis en place chez Microsoft une façon de travailler que nous pratiquons également à Sinequa (par exemple petites équipes, open space très ouverts, white board partout,...). 2009 sera certainement une année riche en évenements de rupture pour toute l'économie et pour l'industrie du logiciel et les acteurs du moteur de recherche. Une des 10 prévisions pour 2009 du cabinet de conseil américain IDC est qu'une " ré invention de l'accès à l'information et de l'analyse va s'accélérer en 2009 poussée par le fiasco de l'industrie financière, l'augmentation considérable des données...". IDC pense que les grands acteurs comme EMC, Google, HP, IBM,... vont racheter les sociétés comme... Sinequa (IDC en cite plusieurs, dont notre camarade français Exalead qui nous a dépassé en CA grâce à une belle croissance l'an dernier tout en continuant à afficher des pertes de l'ordre de 5M€ annuel). Je pense que non, je pense que ce n'est pas une année propice aux fusions acquisitions de qualité, je crois que ceux qui sont bien positionnés et gérés avec modestie tels Sinequa vont continuer leur développement pendant que les start-up incapables d'être rentables et qui ont fait beaucoup de bruit mais peu de résultat, devront gérer une difficile adaptation à la crise économique et auront en fait du mal à négocier leur sauvetage par les grands industriels trop occupés par leur propre traversée de la crise économique.

jeudi 1 janvier 2009

La vertu d'une infrastructure de teleconference

Travailler ensemble de n’importe où !
Favoriser le TELETRAVAIL et la TELECONFERENCE aujourd’hui,
Une bonne décision économique
Un investissement et une mutation indispensable pour les entreprises

Pour les relations intra-entreprise et les interactions commerciales ou administratives, la téléconférence permet aujourd’hui d’avoir une expérience de réunion à deux ou à plusieurs d’une qualité comparable à une réunion en vrai. Il y a deux pré-requis à cela : un équipement spécialisé (logiciel + caméras + écrans) et une connexion (très) haut débit (entre minimum 3Mbit et 20 Mbit). Tous ceux qui en ont fait l’expérience le confirment, cela vaut une rencontre en chair et en os.
Ce mode d’interaction est à l’évidence d’avenir. De plus en plus de grandes entreprises s’équipent de salles de téléconférences et en moyenne, la vidéoconférence permet de réduire les voyages d’une grande entreprise de 30% (source www.tandberg.fr ). C’est économique mais également écologique car une grande entreprise peut ainsi remplacer annuellement jusqu’à 20000 voyages aller-retour par des réunions en vidéoconférence, évitant ainsi de dégager 2200 tonnes de CO2 dans l’air.

L’investissement nécessaire pour un individu ou pour une salle d’entreprise n’a cessé de chuter et va continuer à baisser. On parle aujourd’hui de mille à quelques milliers d’Euros pour des équipements de bonne qualité, il faut ensuite ajouter une connexion très haut débit qui représente de l’ordre de 100€ par mois actuellement (mais cela devrait baisser avec le développement de la couverture fibre optique).

On assiste mondialement à un fort développement du travail à domicile. Le raisonnement est simple : à quoi bon passer deux à quatre heures par jour en transport pour venir s’installer dans un open space où l’on restera principalement derrière un ordinateur et un téléphone ? A quoi bon payer un loyer pour héberger des salariés qui travaillent principalement avec des personnes (interne ou externe) qui se situent ailleurs? De plus en plus dans certains pays, les salariés se déplacent sur leur lieu de travail pour des réunions exceptionnelles, ou vont rencontrer les clients. Mais leur bureau est chez eux. Ils peuvent ainsi être à la maison pour les moments importants (s’occuper des enfants, aider un conjoint malade, …) ou simplement jouir d’une meilleure qualité de vie en ayant moins de stress lié aux déplacements quotidiens. L’entreprise optimise ses couts et surtout devient beaucoup plus efficace. Il suffit que le salarié dispose chez lui d’une connexion haut débit, d’un ordinateur et d’un logiciel de téléconférence.

Au-delà des enjeux écologiques et de développement durable (réduction d’émissions de CO2, meilleure utilisation de l’espace), au-delà des enjeux économiques (réduction des couts de transport, diminution des loyers de bureaux, minimisation du temps non productif des salariés passé à se transporter), il s’agit aussi d’une mutation indispensable dans les bonnes pratiques de l’entreprise du 21ème siècle: pour que l’entreprise dispose de la souplesse nécessaire à son bon fonctionnement, elle doit offrir à ses collaborateurs la capacité de travailler ensemble quelque soit leur situation géographique. Elle doit offrir au-delà des outils naturels qui permettent la mise en contact et en contexte (réseaux sociaux et moteur de recherche d’entreprise) une infrastructure de téléconférence facilitant un échange et une collaboration riche.
Certains diront qu’avec le mail et l’instant messaging, le téléphone filaire, mobile ou IP, et la webconference, on a tout ce dont on a besoin. Je pense qu’ils se trompent. Ce qui compte pour qu’une collaboration soit efficace, c’est la qualité de l’échange, notamment de l’écoute. Le fait qu’on joue « ensemble », qu’on soit « en phase ». Pour cela, les êtres humains ont besoin d’une expérience équivalent à la réunion, et la téléconférence l’apporte, contrairement à la conférence téléphonique ou à la webconference.

Mon expérience personnelle en observant mes clients et partenaires est que les entreprises qui font cet effort de transformation de leurs infrastructures bénéficient non seulement du Retour Sur Investissement attendu en terme d’efficacité, mais d’une transformation progressive et durable de l’état d’esprit général. L’entreprise devient plus cohérente, plus homogène, plus collaborative. Ici encore, le parallèle avec le moteur de recherche d’entreprise est saisissant.