dimanche 12 décembre 2010

L'impact de Facebook et de Wikileaks sur les stratégies d'entreprises

L'internet social et l'accès instantané à l'information vont bouleverser tous les secteurs.


La majorité des industries vont être transformées par les capacités "sociales" proposées aujourd'hui par Internet, c'est la vision de Mark Zuckerberg et il a raison. Les industries de la photo et du jeu sont déjà transformées et les autres industries vont suivre (ci-après une interview du dirigeant fondateur de Facebook au Web 2.0 Summit 2010: Mark Zuckerberg, "A Conversation with Mark Zuckerberg").





L'épisode Wikileak souligne également que les faits seront désormais toujours disponibles pour les clients comme pour les électeurs.



Dans ce contexte, quelle devrait être la réaction des dirigeants de sociétés et de leurs investisseurs?


Imaginez vous sur le point d'acheter un livre, un nouveau téléphone, de réserver un hôtel, de trouver un dentiste, …

Plutôt que de lire des critiques de journalistes spécialisés dans lesquels vous n'avez que moyennement confiance (après tout, ils sont bien payés par quelqu'un, non?), vous préférerez peut-être disposer de données factuelles exactes et de l'avis de vos amis. Et si vous bénéficiez des conseils et de l'expérience de celles et ceux que vous connaissez et en qui vous avez confiance? Avec en parallèle l'accès à tous les éléments factuels utiles pour prendre votre décision. La réponse est assez évidente, comme le montre la valorisation virtuelle exponentiellement croissante de Facebook.


Mes recommandations pour toute industrie seraient:


Au niveau stratégique:

· se concentrer sur bien faire ce que vous faites, en s'assurant que cela a un sens pour le marché. Si vous n'avez pas le meilleur produit ou service, travaillez pour l'avoir, faites les bons partenariats, ou alors faites autrement ou autre chose.

· se concentrer sur la satisfaction de vos clients, ce qui implique d'avoir une relation avec eux (particulièrement ceux qui vous rapportent de l'argent et qui peuvent vous recommander).

Si vous ne faites pas ce qui précède, l'économie sociale de fera qu'accélérer votre chute.


Au niveau marketing et opérationnel:

· investir dans Facebook et les autres pour ajouter la composante sociale aux ventes, à la communication et au marketing (en utilisant leur infrastructure sociale ou en trouvant une façon plus "smart"),

· créer un expérience après-vente unique et de valeur, et y investir massivement. La rendre sociale.


Cela a l'air simpliste, et cela peut prendre des formes différentes en fonction de l'industrie dans laquelle vous êtes, mais il y a un tsunami à l'horizon, et mieux vaut se préparer.

vendredi 12 novembre 2010

L'économie numérique comme modèle de l'économie tout court

Très heureux de figurer parmi les 100 personnalités françaises du numérique selon 01 Informatique. J'y retrouve plusieurs amis du Conseil d'Administration de l'AFDEL à commencer par son Président Patrick Bertrand, mais aussi l'excellent Antoine Gourevitch, Vice Président au BCG (à lire très bientôt un livre qu'il va publier sur le lien entre informatique et stratégie d'entreprise), le Président d'X-Ange et de l'AFIC, Hervé Schricke, également actionnaire financier de Sinequa, et enfin mon camarade et brillant coopétiteur François Bourdoncle, fondateur et stratège d'Exalead.

Précurseur oui, mais avec le concours d'un associé
Ayant commencé à m'intéresser très tôt au lien entre accès à l'information et efficacité collective et individuelle, j'assume totalement le qualificatif de "précurseur". Mais les concepts en matière d'informatique ne valent que s'ils sont correctement exécutés, en bonne connaissance des enjeux technologiques sous jacents. Il faut anticiper d'où viendra la différenciation. Un grand bravo à mon associé Alexandre Bilger pour avoir su penser et construire une solution logicielle visionnaire et démarquée de la concurrence, qui plus est répondant aux besoins des clients.

Il a fallu naviguer sur l'avant et faire en sorte que les bonnes personnes montent à bord du navire, collaborateurs, partenaires et clients. Mais il a fallu aussi trouver le bon cap et Alexandre Bilger fut d'une grande clairvoyance sur de nombreux choix technologiques évidents aujourd'hui, mais difficiles à anticiper il y a quelques années (pour les connaisseurs et c'est certainement réducteur car je ne vais pas dévoiler la "secret sauce": développer nos propres connecteurs, passer rapidement en 64bits, intégrer la sécurité au coeur de l'index en early biding, etc....). Mon intuition de ce que demandait le marché a rencontré des solutions concrètes.

J'ai eu l'honneur et le plaisir de servir dans la Marine, et j'aime le célèbre "il n'y a pas de vents favorables pour ceux qui ne savent pas où aller" de Séneque. Dans le développement d'une innovation industrielle, savoir où aller ne suffit pas, il faut aussi comprendre les enjeux technologiques. Difficile d'ailleurs de comprendre où l'on va si on ne comprend pas intimement ce qu'on fait. Un grand merci à Alexandre Bilger d'avoir su faire les bons choix produits depuis cinq ans.

Réflexion sur l'importance de la connaissance scientifique
Avant Alexandre Bilger et moi-même, Pascal Pellegrini et Philippe Laval ont jeté les bases du coeur de technologie de Sinequa: la partie linguistique. Pendant près de vingt ans, un peu de capital risque et beaucoup de financement par la recherche ont permis à notre "fond de sauce" technologique de s'écrire et de se sédimenter. Sans l'aide du système français de recherche, sans les thèses en CIFRE que Cora devenu Sinequa a hébergé, Sinequa serait incomplet.

Mais comme dirait Charles Aznavour, "je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre", la recherche en ce temps là avait plus de temps pour le passage de l'innovation théorique au concept à visée industrielle. Ce temps est révolu, la recherche et l'entreprise doivent aujourd'hui avancer main dans la main, en synergie et en couplage serré.

On n'imagine pas Google par exemple se passer de la vision et de la connaissance de ses fondateurs. La France compte de nombreux chercheurs de qualité. Leur intelligence et leur connaissance doivent éclairer de l'intérieur celles et ceux qui pilotent nos entreprises dans un monde où l'innovation s'accélère, et où la compétition est mondiale.

Pour que l'entreprise soit avisée et navigue comme il faut, je ne recommande pas de transformer les scientifiques en dirigeant, on a vu les limites d'une politique industrielle pilotée par des ingénieurs (encore qu'un ingénieur a été scientifique, mais ne le reste pas toujours et c'est plus qu'un détail). Mais il faut absolument que la recherche éclaire en permanence les dirigeants d'entreprise. Et plus elle rayonnera et plus clair on verra. De moins en moins de secteurs industriels échappent à cette exigence.

J'en profite pour rendre hommage à l'action menée par la Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse. En parallèle des dispositifs de pôles de compétitivité, dans un contexte budgétaire difficile, Valérie Pécresse a contribué à rétablir l'importance de cette recherche dont nous avons tant besoin, dans toutes les matières, des sciences dures aux sciences sociales. Elle a favorisé un rapprochement public-privé sans pour autant dénaturer l'exigence scientifique.

Plus qu'un enjeu d'enseignement supérieur, c'est un enjeu de compétitivité et de société. Alors je dis bravo.

mardi 12 octobre 2010

Vision Client 360 : de considérations philosophiques jusqu'à la prochaine génération des CRM

De l'importance des solutions créées via les search-based applications dans la gestion du client

Si ils se rappelaient qui sont leurs clients, au lieu de poser cent fois les mêmes questions... L'expérience client serait tellement meilleure. Si vous aimez la philosophie, je vous conseille de (re)lire La reprise ou la répétition de Kierkergaard. Si le passé n'est pas accessible et visible, l'expérience d'aujourd'hui n'a que peu de sens...

Plus concrètement, dans notre économie volatile, une vision 360 degrés du client n'a jamais été aussi importante. Comme je l'évoquais dans mon post Du Search au Business Search, pour délivrer une telle vision, un moteur de recherche d'entreprise est "nice to have", mais ce qu'il faut vraiment est une "search based application" qui absorbe l'environnement riche en informations hétérogènes autour de la relation client.

Sinequa propose aux utilisateurs à travers une interface unique un accès à chaque détail et à chaque interaction avec le client. Ceci induit la visibilité nécessaire pour fournir un meilleur service, pour proposer de nouveaux produits à bon escient, et finalement pour augmenter la satisfaction et la fidélité du client.

Au Crédit Agricole, des dizaines de milliers de collaborateurs vont utiliser une application créée sur le Business Search de Sinequa pour avoir un accès rapide et sécurisé à toutes les données clients critiques. De l'ordre de 8 milliards de transactions par an, 2,6 milliards de contrats et de documents dans les systèmes de gestion documentaire, dans SharePoint et dans d'autres sources; et de l'ordre de 600 millions d'emails par an.

A travers la solution intégrée Sinequa Business Search, une banque peut délivrer sa promesse : "offrir aux clients les bons produits au bon moment, en accord avec leurs besoins et intérêts,” ceci avec un ROI en quelques semaines, permettant aux collaborateurs de gagner 20 minutes ou plus par jour, et au passage facilitant la consolidation des données et des centres de calcul.

Je trouve cela formidable; Je trouve que c'est le futur...

mercredi 28 juillet 2010

NEW: Context-based search + interfaces utilisateur riches. Ca va changer nos vies

Sinequa vient juste de devenir partenaire Silver d'Adobe. J'ai eu ce jour la première démonstration d'un prototype que nous avons développé conjointement. C'est incroyablement sexy. Bien sûr, tout cela peut théoriquement être réalisé avec les autres technologies d'interface riche, mais celle-ci est vraiment spectaculaire (au fait, c'est celle qui a été retenue par la banque que je citais dans mon post du mois dernier)

On ne peut qu'être impressionné par la combinaison de la puissance d'un moteur de recherche multidimensionnel et temps réel tel que Sinequa Context Engine et des fonctionnalités riches et collaboratives proposées par une interface client riche telle que celle d'Adobe.

Un display dynamique et intelligent, beaucoup de possibilités et beaucoup de choses qui peuvent se passer sur l'écran, mais en ne montrant que ce qui est nécessaire. Pas de compromis sur la rapidité ou sur les volumes. Mais aussi une capacité intégrée d'offrir la collaboration autour de l'interface de recherche et de navigation, délivrant ainsi une véritable expérience de social search. Il faut le voir pour le croire. Une gestion complète du multi-canal, intégrant également intuitivement et nativement toutes les spécificités des tablets et des smart-phones.

Une illustration? votre question, des résultats, plusieurs façons pratiques d'affiner et de naviguer qui n'apparaissent que si et quand vous en avez besoin. Puis vous voulez partager le contexte de votre écran pour travailler avec une autre personne ou pour bénéficier de conseils en contexte (pensez à des situations de relation client). Ecran 17 pouces ou écran de smartphone, ça marche.

Nous voila au début d'une disruption industrielle. Nous allons assister à une incroyable transformation de la façon dont les entreprises servent leurs clients et se présentent au marché. Un changement dans la manière d'aider les salariés à travailler efficacement, avec le contexte approprié et toujours en temps réel. Il me tarde d'être dans la section VIP du monde commercial et industriel: travailler dans une entreprise et n'interagir qu'avec des entreprises ou administrations qui utilisent efficacement ces technologies intelligentes. Arrêter de cliquer, scroller, naviguer, et simplement faire l'expérience agréable d'une transition évidente de mon contexte personnel vers les réponses à mes questions. Pour de vrai, cela va changer nos vies en beaucoup mieux.

lundi 28 juin 2010

Une grande banque construit sa relation client autour du search

Sinequa a annoncé 12,8 Millions de dollars de chiffre d'affaires pour l'exercice se terminant au 31 décembre 2009. Merci à Olivier Roberget et à Collaboratif Info pour avoir repris les (bons) résultats de Sinequa dans son article "Sinequa: Les outils de recherche deviennent critique".

Notre performance s'améliore car nous devenons essentiels dans des projets stratégiques de grandes entreprises. Une des dix premières banques mondiale vient d'ailleurs de témoigner sa confiance à Sinequa en choisissant notre Socle Applicatif de moteur de recherche pour construire le poste de travail de demain des chargés de clientèles. Pour les millions de clients de cette banque, nous serons également au coeur de l'accès direct en self service à leurs données propres. Notre plateforme s'intègre ici avec d'autres technologies (base de données, client riche, SOA,...) venant pour les citer d'IBM, Adode, Software AG.

Ce projet risque de faire beaucoup d'émules car encore une fois, une interface web s'appuyant sur une technologie souple et rapide d'unification de l'information de type search est la seule réponse aux enjeux actuels des entreprises. La seule façon d'absorber le volume exponentiel des données et le besoin d'immédiateté et de vision unifiée, tant pour les clients que pour les employés et process internes. Dans un contexte d'entreprise étendue et avec des clients de plus en plus réactifs et informés, il ne faut pas rater cette marche technologique.

mercredi 9 juin 2010

Exalead racheté par Dassault Systèmes pour 135 M€...

Sinequa devient de fait le premier éditeur « pure player » du Search en Europe après Autonomy. Quelques commentaires personnels sur le rachat d’Exalead par Dassault Systèmes. Je vois trois raisons d’être positifs :

Une belle opération

En tant que contribuable français, je suis heureux qu’une entreprise qui a largement été soutenue par les dispositifs d’aide à l’innovation français soit sauvée par une sortie industrielle brillante, qui plus est par le leader français du logiciel. C’est beau et j’applaudis et je félicite avec une sincère admiration et de la joie pour les protagonistes (concurrent ne veut pas dire ennemi, ça veut juste dire qu’on joue dans des camps différents mais sur le même terrain de jeu).

Je me suis permis d’utiliser le mot « sauvé » car Exalead affiche un CA de 13,9M Euros en 2009 avec tout de même 15 Millions de pertes pour cette même année. Ce sont les chiffres consolidés disponibles au greffe du tribunal de commerce.

Tout ce qu’Exalead a créé sera donc pérennisé, développé et valorisé par Dassault Systèmes. C’est une excellente nouvelle, et en tant qu’entrepreneur et membre du Conseil d’Administration de l’AFDEL (Association Française des Editeurs de Logiciels dont DS est un des piliers fondateurs), j’ai beaucoup de respect et d’admiration pour l’entreprise Dassault Systèmes et pour son leader Bernard Charles, qui m’a inspiré dans mon parcours personnel. C’est un modèle positif pour l’industrie française du logiciel. Ils ont vu l’enjeu du Search et ils ont su valoriser une technologie européenne.

Un montant record qui est une bonne nouvelle pour l’industrie en général et pour le search en particulier

La valorisation importante (de l’ordre de 10 fois le CA 2009, 8 fois les pertes) est une excellente nouvelle à bien des égards :

Tout d’abord nous sommes en croissance pour les multiples de valorisation: le dernier rachat, celui de FAST par Microsoft il y a un peu plus de 2 ans, s’est fait avec un multiple de 7 fois le CA. Cela montre que le Search est une technologie de plus en plus stratégique.

Ce montant prouve que loin de devenir une commodité, le Search est en effet en train de s’imposer comme la technologie critique pour les applications d’entreprise : PLM, ERP, CRM, CMS, etc… Et ceci au titre d’OEM dans un premier temps.

En outre, à l’instar de la base de données au moment de la naissance des ERP et autres applications d’entreprises, le Search démontre tous les jours un peu plus qu’il n’est plus seulement un moyen d’accéder à des documents ou des informations, mais bien la base technologique pour permettre aux collaborateurs ou au clients de réaliser leurs actions métier. A Sinequa, nous résumons cela simplement : nous sommes passés du moteur de recherche qui permet de trouver des informations au moteur de recherche qui permet de décider ou d’agir (d’où l’intégration dans les applications métier mais aussi la construction d’applications nouvelles – le SBA).

Une excellente nouvelle pour Sinequa et pour ses clients et partenaires

Si le Search est évidemment stratégique, il n’a pas encore atteint la maturité dans ses applications industrielles. Nous commençons seulement à voir concrètement comment le search integré avec d’autres outils pourra devenir la clé de voute des applications d’entreprise de demain.

Il y a deux projets dans le rachat d’Exalead par Dassault Systèmes, comme le souligne les deux temps de la communication : l’OEM il y a quelques semaines puis le rachat ce jour.

Le premier projet vise à dynamiser l’offre de DS et à l’élargir progressivement. Je suis confiant dans ce futur.

Le deuxième projet vise à développer Exalead sur son positionnement actuel de fournisseur de SBA. J’ai des doutes, je pense comme beaucoup qu’une entreprise sur un marché encore émergent a besoin de focus et d’indépendance pour créer les meilleurs partenariats, choisir les meilleurs early-customers, etc… Exalead était un peu dispersé comme l’illustre au delà de belles réussites commerciales et technologiques les pertes très importantes de l’entreprise et la variété des références. Comme beaucoup d’analystes, j’attendrais donc de voir. Mon scepticisme est exacerbé par mon intuition d’un DS qui sera certainement un actionnaire plus exigeant que le précédent en terme de résultats financiers. Ceci se traduira je l’imagine par une rationalisation des investissements d’Exalead dans tous les secteurs.

* * *

Ainsi, Sinequa devient de facto le leader européen après Autonomy des pure players Search pour entreprise. Que ce soit dans le secteur du SBA ou de l’Enterprise Search, cela nous ouvre de très belles perspectives. A un moment où notre produit s’impose incontestablement comme étant en avance sur toute la concurrence en ce qui concerne les grands projets d’infrastructure et de moteur de recherche interne, je me vois espérer que c’est peut être à notre tour de donner forme et sens à ce marché. Au niveau européen, et pourquoi pas mondial.

Bravo à Exalead pour un très beau rodéo, et place donc à Sinequa nouveau leader indépendant européen pour vous montrer ce dont il est capable. J’espère faire quelques annonces dans un futur proche.

samedi 29 mai 2010

Made In Presse dans l'Appstore

Made In Presse est un service internet qui permet de retrouver n'importe quel magazine. Les magazines sont numérisés, on peut rechercher et affiner par titre ou par rubrique.

Made In Presse permet ensuite après une éventuelle pré-visualisation d'acheter le magazine pour l'obtenir dans un kiosque proche ou bien de l'acheter pour le consulter en ligne grâce à une liseuse très ergonomique, on à l'impression de tourner les pages d'un vrai magazine.

Je me félicite évidemment qu'après avoir fait un tour du marché, Made In Presse ait choisi le moteur de recherche le plus évident et le plus intuitif, à savoir Sinequa. Au fait, Made In Presse est un bon exemple de Search Based Application.

Avec la sortie de l'App Made In Presse, on va pouvoir profiter de toute la presse magazine sur l'Iphone et l'Ipad, toujours en s'appuyant sur la recherche sémantique Sinequa.

Bravo à tout l'équipe de Made In Presse, ils sont formidables !

URL APPS: AppMadeInPresse

vendredi 21 mai 2010

Du Search au Business Search

Le Search n'est plus Sexy. Est-ce triste?
Quand je disais en soirée "je travaille dans le Search", les gens étaient intéressés. Il faut remercier Google je suppose. Maintenant si je dis la même chose, ils baillent et ont l'air désolés... Merci Microsoft?

L'Enterprise Search Summit de la semaine dernière à New-York était instructif à ce sujet. A la fois ennuyeux et passionnant. Notre industrie se transforme.
Le Search pour le Search est une technologie, il semblerait qu'il y a quelques produits suffisamment bons sur le marché, au moins en tous cas si on y met le prix en terme de support et de service. Et c'est vrai, si vous voulez chercher sur vos contenus d'entreprise, plusieurs éditeurs peuvent faire l'affaire. Microsoft aussi. Alors c'est devenu un commodité, n'est-ce-pas?

En réalité c'est un peu plus complexe. Parce que les clients n'ont pas besoin de Search, et encore moins veulent-ils payer pour du Search. Ils veulent résoudre des problèmes d'accès à l'information, souvent liés à la performance métier ou à des enjeux de risque. Et les clients commencent à réaliser que seule l'approche Search Based Aplication peut les aider à atteindre cet objectif.

Alors nous voici dans un nouveau jeu. Parce que Search Based Application veut dire beaucoup plus de fonctionalités et d'intégrabilité à fournir, des besoins spécifiques de pertinence qui auront un impact critique sur la performance, de la navigation métier par facettes, des enjeux absolument vitaux de temps réel, et bien d'autres choses encore, et encore... Cette fois-ci, peu de technologies peuvent relever le défi, et c'est une bonne nouvelle pour Sinequa.

Nous assistons au début d'une nouvelle ère pour cette industrie. Enfin nous allons voir la vraie valeur du Search même si nous n'allons plus parler de Search. Les Search Based Applications vont faire la différence pour la relation client, l'efficacité et la réactivité de l'entreprise, la supply chain management, etc...

Un grand merci et mes félicitations à Leslie Owens, Sue Feldman, et Lynda Moulton pour leurs présentations éclairantes à New-York. J'ai hâte d'entendre les autres analystes sur le sujet.

jeudi 1 avril 2010

L'écroulement issu de l'hyper complexité appliqué à la gestion de l'information

Osez ne plus être un(e) documentaliste...

Nous créons de plus en plus de documents, d'information et de données, avons besoin de plus de serveurs, de bande passante, plus de régulation pour gérer la donnée et l'information. Plus et plus, toujours plus...
Entouré de process et de règles métiers, cela génère un besoin pour des systèmes d'information de plus en plus complexes. Et du consulting complexe pour gérer le challenge technique et organisationnel qui en découle.

J'ai beaucoup apprécié l'excellent nouvel essai de Clay Shirky's : "The Collapse of Complex Business Models" merci à twitter: @mathewi et @rdeclermont

Ce que Clay Shirky démontre est que quand la complexité est telle que n'importe quel mouvement sera par nature complexe et destructeur de valeur, l'écroulement est l'unique solution pour créer de la valeur.
Dans le cas de la donnée et de l'information, l'écroulement serait d'éteindre des milliers de serveurs, quitte à perdre des montagnes d'information et de connaissance. Ceci afin de retrouver une certaine agilité (comme dans l'image prise par Bergson pour expliquer que nous avons besoin d'oublier le passé pour pouvoir appréhender le futur).

Un écroulement "smart" pourrait être de ne pas éteindre les serveurs, mais simplement de prétendre les oublier et de mettre en place... un moteur de recherche intelligent pour donner accès à tout.
Pour illustrer et résumerv: si organiser et archiver vos documents et vos emails vous prend trop de temps et finit par rendre votre temps de travail globalement inutile, pourquoi ne pas utiliser un moteur de recherche qui fera les connections entre les différents éléments de vos informations?
Une nouvelle façon de travailler, à condition que vous acceptiez de ne plus valoriser vos qualités de rangement...

mercredi 31 mars 2010

La Technodiversité, c'est bien... c'est bon

J'ai bien aimé lire "I Can't Wait for NoSQL to Die" de Ted Dziuba sur son blog.

Curieusement en effet, les choix technologiques génèrent des points de vues passionnés. Et si .Net ET Java se contentaient de coexister, et si Sharepoint n'absorbait pas tout le marché du CMS , et si Windows et Linux continuaient de se partager le marché des OS. Et si les technologies se concentraient sur le fait de résoudre des problèmes au lieu de créer des dogmes et des acronymes à la mode.

Avec un peu moins de testosterone quand il s'agit de choix technologiques, et un peu plus de pragmatisme, les clients seraient mieux servis, les entreprises fonctionneraient mieux.

samedi 13 février 2010

Le Bus de Moteur de Recherche : le socle intelligent de l’entreprise 2.0

Le Bus de Moteur de Recherche (Enterprise Search Bus) devient un élément clé de l'infrastructure informationnelle et informatique des entreprises. Il annonce un déclin de l'importance stratégique de la base de données relationnelle, en en soulignant sa plus grande faiblesse : sa rigidité qui dans une perspective d'intelligence en fait un outil un peu bête. Voici pourquoi, et voici des conséquences pour l'écosystème du logiciel.

Contexte a deux axes : celui des contenus, et celui des contenants.

Axe 1 : on trouve trois grands types de données :

  1. Structurées (les chiffres, les états, …),
  2. Non structurées (les contrats, les catalogues, les documents…),
  3. Issues de l'échange et de la collaboration (messages, discussions, annuaires,...).

Axe 2 : les contenants tous types de données confondues, ont trois grandes missions :

  1. La première est historiquement leur raison d'être : garantir les transactions, car c'est finalement là que la donnée nait et/ou prend son sens en s'insérant dans la véritable activité économique de l'entreprise.
  2. La deuxième est un corollaire de la première mais a pris de plus en plus d'importance avec la croissance des volumes : être navigables et recherchables, car il faut pouvoir mettre la bonne donnée en face du bon opérateur ou de la bonne transaction.
  3. La troisième enfin nait de l'info-explosion et des enjeux de maitrise des couts énergétiques et économiques : gérer l'archivage, la conservation organisée des données.

Par un phénomène darwinien prévisible, chacune de ces grandes fonctions est devenue le champ d'acteurs spécialisés. Selon qu'on se trouve dans le structuré ou le non structuré, les acteurs peuvent être différents. Mais on assiste à un mouvement de fond intéressant : la base de données était le pivot de l'entreprise et c'est en train de changer. Le succès de la base de données a été fondé sur sa capacité à organiser et à garantir les transactions. Ce sont aujourd'hui, à l'heure de la redondance et du Cloud, des qualités assez basiques pour ne pas dire banales.

Pour faire une synthèse du paysage logiciel, le tableau ci-après explicite les logiciels ayant émergés comme clés sur les 9 intersections des deux axes évoqués plus haut.

Fontion / type de données

Structuré

Non-structuré

Personnes

Gestion des transactions et des process

ERP, CRM, applications métiers + Base de données.

BPM + CMS + Base de données

Outil de Mail, réseau social d'entreprise

Recherche et navigation, analyse

Business Intelligence + Data warehouse

Moteur de recherche integré

Moteur de recherche integré

Archivage, sauvegarde,…

Outils d'archivages dédiés

Outils d'archivages dédiés

Outils d'archivages dédiés


L'info-explosion relativise l'hégémonie de la base de données relationnelle

Jusqu'à l'info-explosion, on était en intégration verticale : Oracle en est un bon exemple qui est parti de la base de données relationnelle pour aller vers l'application de gestion de données structurées d'entreprise. On prospérait à l'intérieur d'un silo. Pour que cela fonctionne, les serveurs d'applications avec comme ambition de faire se parler entre elles les applications furent la suite logique dans ce paradigme. L'élément central sur lequel était construit le système d'information de l'entreprise 1.0, occupée à gérer correctement ses transactions, et à pouvoir compter et analyser ses données métier, était naturellement la base de données relationnelle. Tout en partait et tout y revenait. En dehors du File System et de la boite mail, longtemps considérés comme des outils mineurs réservés aux usages bureautiques, presque toute l'informatique d'entreprise s'est construite autour de la base de données relationnelle.

Mais la base de données relationnelle est un système lourd et couteux d'une part, quand en outre les outils de Business Intelligence manquent d'agilité. D'autre part, l'info-explosion des données non structurées (les mails et les fichiers des répertoires qui sont stockés « à plat », sans modèle relationnel) a fait progresser les technologies de recherche et de navigation. Comme les données non structurées sont devenues de plus en plus métiers et critiques, les outils d'accès à ces données sont devenus de plus en plus métier. Finalement si on peut dire, qui peut le plus peut le moins, et la base de données relationnelle devenant une source d'information comme les autres, elle est en train de passer du statut de référentiel du système d'information, à celui de simple contenant des données structurées. Elle se trouve à ce titre ni plus ni moins importante et stratégique que le CMS.

Deux conséquences d'importance sur l'apport du moteur de recherche au monde du structuré

  1. Les outils de Business Intelligence sont en train d'être marginalisés par les moteurs de recherche pour l'accès aux informations et à une vision 360. Dans 90% des besoins, le moteur de recherche fait plus souple et mieux que l'outil de BI. Cf. le témoignage récent du groupe Laser dans 01 Informatique (choix récent de Sinequa dans un bench de database offload face à un concurrent français bien connu. Un projet très intéressant qui vise à indexer l'intégralité des historiques de transactions des 22 millions de cartes de crédit Laser/Cofinoga)
  2. Avec la virtualisation des serveurs, sans parler de la migration progressive vers le Cloud, l'enjeu n'est plus de permettre aux applications de se parler, mais bien de disposer d'un référentiel cohérent de données. De ce point de vue, c'est la victoire annoncée de l'Enterprise Search Bus. Un Bus de moteur de recherche intelligent est capable de mettre en cohérence l'ensemble des données en les rendant cherchables et navigables par des axes métier, hérités des contenants ou générés à la volée. En la matière, on peut imaginer que la vision Search Bus s'appuiera sur ou absorbera les approches de type MDM (Master Data Management) qui sont en fait une réponse très aboutie, mais très spécialisée et assez lourde à la question.

L'Enterprise Search Bus devient stratégique pour l'entreprise

Ce qu'il faut retenir pour la construction ou l'évolution d'un système d'information est – mais on ne s'étonnera pas de me voir pousser cet argument - que le moteur de recherche est passé d'un gadget ludique (c'est vrai, qui a vraiment besoin d'un moteur de recherche au fond pour aller un peu plus vite sur les données de l'Intranet ou vers des documents perdus sur les répertoires partagés?) à un élément essentiel du système d'information de l'entreprise. L'Enterprise Search Bus est :

  • Clé pour unifier la donnée en la structurant par la composante métier,
  • Essentiel pour permettre non pas de chercher mais bien de réaliser la bonne opération, sur la bonne donnée, au bon endroit et dans la bonne application,
  • Majeur pour offrir une logique de travail simple. Simple parce qu'elle digère la complexité bien réelle de nos écosystèmes professionnels en la réduisant à une présentation logique, facile et intuitive. Parlez en aux consultants d'Atos Origin qui disposent depuis peu de Sinequa pour accéder à leurs données non structurées, ou aux consultants de Mercer ( cf Communiqué de Presse ci-joint).

Conséquences sur le marché du moteur de recherche d'entreprise

Quelques constats s'imposent. Pour être à la hauteur de l'enjeux, votre Enterprise Search Bus devra valider plusieurs critères essentiels :

  1. Intégrer une technologie intelligente de génération et de traitement des méta-données. Si la base de données relationnelle perd du terrain, le moteur a plus que jamais besoin de pouvoir fournir la structuration métier nécessaire. En la matière vous avez le choix entre le linguistique (Sinequa, FAST) ou le bayesien (Autonomy).
  2. Absorber toute la volumétrie et l'hétérogénéité de votre système d'information. Il vous faut de la scalabilité linéaire et des connecteurs sécurisés, déployable sans travail spécifique.
  3. S'intégrer dans une logique multiplateforme et portable. Vous êtes Java ou .Net, serveurs privés ou Cloud : votre Search Bus doit être agnostique en la matière.
  4. Et bien d'autres critères tels qu'une ergonomie simple comme l'iphone est simple, un produit 2.0 dans sa façon d'être utilisé (interactivité) et dans sa façon d'être déployé (pilotage web),…

Sinequa valide ces critères, mieux que quiconque je pense. Notre vision depuis de nombreuses années, le travail que nous menons avec nos clients en particulier depuis 2005, et notre adaptabilité nous permettent aujourd'hui d'avoir le bon produit au bon moment.

Je dois l'avouer : il y a 5 ans, nous pensions que le sujet était de transposer la proposition de valeur de Google dans l'entreprise. Notre département technique était obsédé par Google. Aujourd'hui, cela nous parait dérisoire, car notre mission est au cœur d'une entreprise de plus en plus virtualisée, au propre comme au figuré (informatique sur le Cloud, supply chain outsourcée, production délocalisée, marketing outsourcé, etc…). Le cœur de l'intelligence et de l'agilité de cette entreprise a besoin d'un search bus. Certains parlent de meaning based computing, j'oserais simplement parler d'une entreprise intelligente. La définition ci-après issue de Wikipedia me parait éloquente.

Intelligence vient du latin intellegentia (faculté de comprendre), dérivé du latin intellegere signifiant comprendre, et dont le préfixe inter (entre), et le radical legere (choisir, cueillir) ou ligare (lier) suggèrent essentiellement l'aptitude à relier des éléments qui sans elle resteraient séparés.

L'intelligence est l'ensemble des facultés mentales permettant de comprendre les choses et les faits, de découvrir les relations entre eux. L'intelligence est également admise comme étant ce qu'en fait elle permet : la faculté d'adaptation. Également l'intelligence pratique est la capacité d'agir de manière adaptée aux situations. Au niveau d'évolution de l'humain, la compréhension ne peut se concevoir sans un système de codification diversifié. On aboutit donc à l'intelligence conceptuelle, inséparable d'une maîtrise du langage (et donc des "mots") permettant le raisonnement complexe; le raisonnement étant l'opération mentale d'analyse permettant d'établir les relations entre les éléments. Enfin, et à ce même niveau, l'objet de l'intelligence est la connaissance conceptuelle et rationnelle

Le marché de l'Enterprise Search est passionnant. On s'est rendu compte que Google n'était qu'un suiveur médiatique et talentueux, peu présent sur les projets à valeur ajoutée. Aujourd'hui, tous les regards sont tournés vers FAST / Microsoft. Mais je pense que l'innovation et la valeur cette fois ci encore viendront d'autres acteurs. Je pense que les visions gagnantes ne pourront pas être fondées sur un bus de moteur de recherche étouffé par une chaine complète allant du système d'exploitation au browser en passant par le portail, le CMS et la base de données.

Je pense que la vision gagnante viendra d'un bus de moteur de recherche intelligent et souple, qui suivra l'évolution des différentes technologies et applications connexes, sachant faire le lien entre l'usager et la donnée. C'est un marché darwinien, il ne suffit pas d'avoir raison, il faut s'adapter en permanence. Alors rendez-vous dans 5 ans, quand le Cloud sera omniprésent.

mardi 26 janvier 2010

La vraie rock-star est le fondateur, pas le CEO.

Etre ou ne pas être … le patron. Une question existentielle ou une question d'efficacité ?

Aux Etats-Unis, le fondateur est une rock star même s'il perd la direction de l'entreprise. En France, s'il n'est plus PDG, il est déchu, foutu, mal vu. Autant le jeter aux orties tout de suite. On jette le bébé avec l'eau du bain. Fondateur plus PDG = Samson privé de sa chevelure. Aux Etats-Unis le CEO n'est que la personne qui gère le business, le chef de quart qui coordonne la manœuvre du bateau, pas l'armateur, ni même forcément le capitaine. Il est bien mieux payé pour son job qu'en France (je parle de start-up pas de CAC 40), mais il n'est pas sacralisé. It's just a job, quelqu'un doit le faire et puis c'est tout. Ce qu'on fait vraiment devrait être ce qui nous définit, pas notre titre. Comme le souligne Cedric Giorgi dans TechCrunch (en anglais) a propos du remplacement du CEO de deezer.com, ce phénomène français génère des crises inutiles entre les dirigeants et les actionnaires (souvenons nous aussi de NetVibes, Glowria, etc...). Mais est-ce vraiment la faute du fondateur français comme le suggère un peu vite Cedric Giorgi ?

Un sujet intéressant, une exception française de plus ? A rapprocher de ce qui a longtemps limité le cinéma français dans son essor industriel ? Après la nouvelle vague, le réalisateur qui se devait d'être aussi l'auteur et le monteur ne voulait pas abandonner le final cut au producteur, parce qu'il n'était qu'un « business guy », comprendre « bad guy ». Les réalisateurs pourtant ne géraient pas le lancement du film, étape critique pour sa valorisation « tous supports ». Pour prendre un succès récent, Avatar est un film formidable, mais c'est aussi un lancement planétaire incroyablement réussi. James Cameron est un réalisateur et un business mogul, pas forcément le CEO de toutes ses entreprises, d'ailleurs. Je ne lui souhaite pas, sinon à quoi ça sert d'avoir tout cet argent et tout ce talent. D'un autre côté et dans une industrie hexagonale qui domine le monde, Yves Saint-Laurent a laissé la gestion à Pierre Berger. Bernard Arnaud ou François Pinault ne sont pas des créateurs. De quoi parle-t-on alors?

Tout d'abord, peut-être est-ce un procès d'intention que de dire des fondateurs ou créateurs de start-up français qu'ils refusent de passer la main à un nouveau CEO ; C'est trop facile de leur reprocher un ego potentiellement démesuré ou une certaine immaturité. Pour que plus de start-up françaises deviennent des leaders mondiaux, il suffirait alors de mettre un coach ou un psychanalyste au Comité de Direction. Trop facile et trop évident peut-être de prendre le fondateur comme « bouc émissaire ».

En psychanalyse justement, on parle de fausse croyance. Il s'agit d'une vision biaisée du monde, parce qu'on a été éduqué avec ça en tête. Un acquis culturel qui tend à fossiliser la société, à l'empêcher d'évoluer. Une boucle qui s'auto entretient. Par exemple : les femmes sont de mauvais dirigeants, donc je recrute des hommes comme dirigeants, donc effectivement, les bons dirigeants seront bien des hommes (les mauvais aussi d'ailleurs, mais ça ne prouve rien sur les femmes à part qu'il faut urgemment faire appel à la discrimination positive). La fausse croyance concernant le CEO fondateur, est issue d'une société où on veut bien croire et laisser croire que le chef fait tout, qu'il est tout et qu'il décide de tout. Si en tant que PDG vous osez dire simplement que vous croyez à l'intelligence collective, que vous êtes un leader influenceur, un gestionnaire, un motiveur, un développeur de talent, mais que la vision peut venir d'ailleurs que de vous. Si vous avouez en France que vous n'êtes pas l'alpha et l'omega de votre produit et de votre entreprise, on vous regarde de travers. Ce n'est peut-être pas le bon dirigeant ? Aux Etats-Unis on se dit qu'on a affaire à un professionnel. Et puis c'est tout.

Cette vision très archaïque du fonctionnement d'une entreprise et du rôle du dirigeant est à l'image du fonctionnement vue de loin de nos institutions de la 5ème république : on voudrait que le chef soit tout, qu'il décide de tout, qu'il sache tout de tout. Nous manquons de lucidité et si un Président de la République oublie le story-telling à la Napoléon, s'il avoue son manque de technicité sur un sujet, on commence à le regarder comme un incompétent. Avec ou sans jeux de mots, les français sont dévots d'un pouvoir divin. Pourtant c'est finalement rassurant que le dirigeant concentre son attention sur ce qu'il doit bien faire : gouverner, diriger. Et qu'il s'entoure de gens (plus) compétents (que lui) sans micromanager ce qu'ils font.

Il faudrait vraiment intégrer et le plus vite possible la réalité culturelle de notre société et des entreprises du 21ème siècle. Acceptons le fonctionnement en réseau et en intelligence collective. Le fondateur peut avoir l'intelligence du positionnement ou du produit et ne pas être la bonne personne pour diriger le business et prendre les décisions de management. Ca parait évident, pourtant on voit souvent des entreprises où il manque de l'intelligence émotionnelle pour le comprendre, l'accepter et vivre avec. C'est vrai au niveau du dirigeant, c'est vrai au niveau des managers. Et ce n'est pas forcément les premiers intéressés qui ne le voient pas, c'est plus l'environnement de l'entreprise dont le « cablage » est habité de cette fausse croyance que j'évoquais plus haut.

Alors il faut le dire : la rock star c'est clairement le fondateur. Et s'il ne reste pas CEO ou dirigeant, il n'en est pas moins mais peut-être plus encore une rock star. Il est fidèle à ce qu'il est et à ce qu'il aime faire. Si la société voulait bien l'accepter, les rock stars seraient plus épanouies et prospères, et on créerait plus d'emplois et de richesses. Par extension (on dit souvent qu'on manque de modèles positifs de managers ou de patrons), de nombreux professionnels, experts et compétents mais qui n'ont pas envie de devenir Directeur ou Manager, pourraient ne plus avoir l'impression de râter leur carrière, simplement parce qu'ils aiment leur métier.

mardi 12 janvier 2010

Bonne année, à la concurrence aussi

Joyeuse année 2010, tous mes vœux de joie et de succès.

2009 s'est bien terminée pour Sinequa avec la signature de nouveaux contrats et la sortie de la V7. De nombreuses vidéos de clients, partenaires et dirigeants de Sinequa sont d'ailleurs à visionner à l'adresse suivante – merci à Tivipro qui a assuré la réalisation de ces vidéos.
http://www.sinequa.com/ressource,video,77.html

Pour celles et ceux qui y seront, Sinequa sera présent à Orlando la semaine prochaine pour le grand salon annuel Lotusphère. Nous y serons en compagnie de notre partenaire et client Sogeti. Faites nous signe si vous voulez qu'on s'y retrouve.

L'an dernier Sinequa était le seul acteur à entrer au Magic Quadrant, et nous sommes également entrés dans les tableaux d'analyse d'IDC. Entre autres choses, CMS Watch a souligné la qualité de notre technologie http://www.cmswatch.com/Trends/1737-Death-of-Taxonomies-Revisited

Notre présence enfin est devenue incontestable aussi dans le monde du Homeland Security, de par la taille des contrats que nous signons et de par la profondeur fonctionnelle que nous apportons http://www.cmswatch.com/Trends/1764-Searching-Terrorists

L'an dernier nous avons traversé avec courage (je parle des salariés de notre entreprise notamment, mais aussi de certains clients et partenaires) une crise difficile. A Sinequa nous avons obtenu de nombreux succès, de la croissance et de la rentabilité sur 2009. J'espère que cette année va être celle des révélations ; avec la maturation du Search Based Application, avec enfin une certaine maturité des offres « main stream » : Microsoft, Google, l'Open Source. On va de moins en moins parler vision, roadmap produit, sentiment de ce qui va arriver, on va de plus en plus vivre la réalité des organisations qui changent, des postes de travail de nouvelle génération, de l'entreprise repensée autour du Search Bus. On ne parlera plus de moteurs générant une question par salarié par semaine, mais plutôt jusqu'à 10 et plus questions par heure et par salarié.

De belles perspectives pour toutes celles et tous ceux qui ont persévéré dans ce secteur exigeant mais passionnant qu'est le moteur de recherche d'entreprise. Je souhaite également une très bonne année aux concurrents de Sinequa. Avec un produit comme le notre, si eux vont bien, nous irons on ne peut mieux.

jeudi 7 janvier 2010

Adieu Monsieur Seguin

C'était le 8 janvier 2001, il y a 9 ans. Président de Silicon Sentier, je recevais les principaux candidats à l'élection municipale parisienne dans un théâtre du Sentier autour du thème « qu'allez vous faire pour développer le haut débit à Paris ».

Le débat du 8 janvier m'a marqué. C'était de tous les candidats à la Mairie de Paris le plus médiatique. Sa stature d'homme d'état était tellement évidente. Un débat avec quelques dizaines de personnes, sur un sujet ne le passionnant pas outre mesure, il enchainait pourtant fébrilement les cigarettes (un temps où on pouvait encore fumer dans certains lieux publics). Je me souviens de sa modestie, et de sa courtoisie.

Il dégageait beaucoup d'humanité en plus d'être un homme politique évident. Ces choses là se ressentent et vous marquent. Un homme d'une grande force.

Adieu Monsieur Seguin, avec toute mon admiration.