jeudi 9 février 2012

Techdays 2012 la pleinière "World of Developers"


Ma première keynote au Techdays. "World of Developers" devant 3000 personnes avec par ordre d'apparition sur scène: Eric (Mitelette), Stéphanie (Hertrich), Eric (Vernié), David (Catuhe), Pierre (Couzy), Benjamin (Guinebertière), et David (Rousset) - ils sont incroyablement bons!

La vidéo de la pleinière est ici... Attention après les 10 premières minutes, ça devient assez technique !

 
Après il y a ici la video de "Coding for Fun". Special geek ! Âmes sensibles s'abstenir... ils sont déchainés. C'est la session des techdays qui a eu de loin le plus d'échos et de tweets.

 

Netvibes racheté par Dassault Systèmes

L'écosystème français est dynamique.

J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les créations du visionnaire Tarik Krim.

C'est une très bonne nouvelle de voir son projet consolidé par notre leader national du logiciel.

Encore une fois Développeurs, Développeurs, Développeurs et vive le logiciel !
Et j'ajouterais Entrepreneurs, Entrepreneurs, Entrepreneurs.

Bonne analyse de Tech Crunch ici (en anglais)

mercredi 8 février 2012

Fier d'être développeur

2012 est l'année du développeur! Signal faible : le maire de New-York Michael Bloomberg a décidé d'apprendre à coder en 2012. Personnellement, je me suis mis au Html5 pour... faire des Apps dans Windows8 !

Une bonne stratégie peut se résumer à une bonne vision et de bons développeurs.
Une entreprise dispose d’éléments uniques de différenciation tels la marque, le design, la R&D, la propriété intellectuelle, les contrats et les moyens financiers. Mais sa performance vient de sa capacité à exécuter parfaitement l'interconnexion de toutes ses fonctions, en intégrant le client et les partenaires dans des conversations spécifiques. Il lui faut adapter et personnaliser en permanence l’offre, le prix, le discours, … Pour ces raisons, les entreprises construites autour d’une plateforme "software" unifiée allant des données clients aux données R&D vont totalement surperformer les autres. Il se prépare malheureusement une tiers-mondialisation de certains acteurs industriels.

Toutes les industries sont touchées et pourraient devenir des commodités. Une voiture par exemple est un ordinateur en mouvement, connecté. Comme le téléphone qui a été détourné de sa fonction initiale, la voiture va devenir l’enjeux de nouveaux services et usages.

Illustration pour demain: Au sein de ma voiture, je dispose de mon agenda, des trajets prévus. Je bénéficie des promotions pour faire mes courses, déjeuner ou simplement faire le plein de carburant ou d’électricité. Si je laisse mon véhicule à une gare ou un aéroport, je continue l’expérience dans le train, dans l’avion. Ma voiture réagit si j'arrive dans un virage statistiquement dangereux en fonction des données climatiques. Elle intègre le contexte de mes passagers, des véhicules proches, en intégrant mes caractéristiques de réseau social, de contrats d’assurance… etc...

2012 = Windows8 + HTML5 + AZURE
2012, avec des périphériques IOS, Android ou beaucoup mieux Windows8, avec des Clouds élastiques tels que Windows Azure facilitant le BigData et acceptant tous les frameworks. Avec la maturité d'un langage interopérable tel que HTML5 qui devient applicatif, 2012 c'est le début de la véritable démocratisation de l’entreprise software. Une nouvelle ère industrielle s’annonce où les développeurs seront la clé de la création de valeur. Dirigeants, pensez à leur donner la place qu'ils méritent!

Fier d’être développeur
L’importance stratégique des développeurs est rappelée par Venkatesh Rao de Forbes dans son excellent article : l'avènement de la Développeur Economie.
En France, avec l'INRIA, Silicon Sentier, les grandes Ecoles et Universités, les champions nationaux tels Dassault Systèmes, CEGID,... l'AFDEL et Syntech Numérique, et pleins que j'oublie, la filière est active. Il ne reste plus qu’à ce que tous les dirigeants intègrent cette nouvelle donne : les réussites des Larry Page, Serguey Brin, Marc Zuckerberg, etc… ne sont pas des hasards : développeur, c’est le nouvel eldorado. L'informatique n'est pas une fonction support, c'est la moelle épinière de toute entreprise. Il faut donc chérir les développeurs et les associer à la stratégie. Ca tombe bien, parce qu'en plus ils sont sympas et concrets
Dans cet esprit je me réjouis de la naissance de l'association fier d'être développeur
PS : La video de la pleinière de la conférence des techdays "World of Developpers" est

jeudi 2 février 2012

OpenData, BigData et CitizenData : Let’s have a dream- améliorons la France

Et si nous donnions le droit à tous les fonctionnaires de publier les données publiques, dès lors qu’elles ne sont pas susceptibles de porter atteinte à la nation ou à la personne (en gros dès lors qu’il n’y a pas un risque d’atteinte à la sécurité nationale ou à la vie privée).

Pourquoi ? Pour plus de justice sociale et pour que la société française s’améliore et se rapproche de son idéal de liberté et d’égalité…

Imaginez :
  • Je suis sur une route: mon GPS m’annonce qu’il y a un risque statistique d’accidents dans le virage que je vais prendre,
  • J’hésite entre deux logements, je voudrais connaitre le taux d’acceptation des dossiers en crèche, comparer la gestion budgétaire des localités, le niveau de criminalité par catégories, la pollution, les risques industriels, les charges locales, la densité d’équipements publics, etc…
  • Quelles sont les statistiques détaillées de l’hôpital, de l’école, du lycée que j’envisage de fréquenter,
  • Les données issues des contrôles sanitaires, épidémiologique, le nombre d’expulsions, le temps moyen d’attribution d’une place en crèche, la file d’attente pour un don d’organe, un scanner,le traitement des logements sociaux, le cout des ronds points vs. le cout de l'aide sociale,...
Il y a de nombreux arguments pour ne pas avancer, mais sont-ils encore d’actualité?
  • Vivons heureux, vivons cachés...vraiment? personnellement je préfère vivre dans une égalité des chances,
  • Il vaut mieux ne pas stigmatiser les écoles à problème, les lieux dangereux, les questions de santé publique,… mais certains fonctionnaires ont le droit de savoir eux, et pas les citoyens… et si on publie ces données, les bonnes pratiques se répandront et seront récompensées, les dépenses absurdes seront arrêtées ou sanctionnées par les électeurs,
  • C'est compliqué, cela coute cher... au contraire cela ne coute presque rien puisque les données existent et les plateformes d'hébergement en opensource d'opendata également. Enfin les bénéfices économiques induit par l'autorégulation et l'émulation positive sont évidents.

La France est un pays formidable
, notre héritage jacobin nous a donné un territoire assez normé en terme de modes de fonctionnement et de données homogènes. L'open data est plus faisable ici qu'ailleurs; Soyons modernes, au lieu de garder les données publiques pour des traitements internes couteux et parfois partiaux, les administrations et les collectivités locales doivent partager l'information sans réserve, cela leur permettra de bénéficier de l’apport gratuit de nombreux concitoyens qui seront heureux de participer en intelligence collective à une amélioration de notre efficacité publique.

Pour que la démocratie prenne tout son sens et ré-intéresse pleinement, pourquoi ne pas compléter le droit de vote par le droit de connaitre et de mesurer le fonctionnement de notre pays? Plus de 220 ans après la révolution, redevenons un pays d'avant garde et soyons les premiers à donner le droit à tous les fonctionnaires de publier les données publiques.

mercredi 9 mars 2011

Pierre Bilger

J'ai rencontré Pierre pour la première fois lors des voeux du Président de la République aux forces vives de la nation, il était en 2001 Président d'Alstom, au milieu des autres patrons du CAC 40. Frappait sa modestie, son indifférence aux honneurs de la république et par contraste sa joie évidente de présenter à ses pairs son fils Alexandre, entrepreneur invité à ces voeux. Pierre était fier de sa famille.

De 2005 à 2010, Pierre fut un des administrateurs de Sinequa et surtout celui qui nous a aidé à financer notre projet de reprise en 2005. Pierre était animé par une formidable envie de partager: son intelligence, son éducation, ses expériences. Il conjugait une grande exigence intellectuelle et morale personnelle, et beaucoup d'indulgence et d'enthousiasme pour les autres. Dans toutes les situations, il a démontré équité et intégrité.

Pierre Bilger était un homme qui visait haut, pour lui, pour les autres, et pour ceux qu'il aimait ou estimait. Il affichait sa foi comme un moteur de son action et de ses engagements. Il était d'une grande pudeur et discrétion. Il refusait tout compliment, toute forme d'éloge en publique. Il était intelligent, par l'esprit et par le coeur.

Vous étiez un modèle pour beaucoup Pierre, et je suis profondément désolé. Bonne route vers là haut, et vous pouvez être fier, de vous et de votre famille. Vos causeries à bâtons rompus sur votre blog nous manqueront.

dimanche 13 février 2011

Au revoir Sinequa...

Avec beaucoup de retard je vous présente mes meilleurs vœux pour 2011, et je m’excuse par avance du caractère non personnalisé - l'exercice des voeux devient de plus en plus difficile avec les médias sociaux, surtout si on change de logistique d'email.

Je vis un grand changement : après cinq années passionnantes, j’ai quitté la Présidence de SINEQUA.

Heureux du travail accompli et de l’aventure humaine et industrielle vécue (une équipe de grande qualité, un CA multiplié par 5, des clients prestigieux, une trésorerie importante, un produit et un positionnement reconnu par les analystes), je souhaitais prendre des responsabilités dans une grande entreprise (ce qui sera annoncé bientôt), et quitter le sujet du search.

Voilà la raison principale ayant motivé mon départ. Je l’ai fait en bonne intelligence avec les autres actionnaires de l’entreprise dont en particulier X-Ange, Aurinvest, mon prédécesseur, Philippe Laval, et mon successeur, Alexandre Bilger ; je les en remercie.

Merci de votre passage sur ce Blog. Je vous souhaite une bonne continuation et une très bonne année 2011.

dimanche 12 décembre 2010

L'impact de Facebook et de Wikileaks sur les stratégies d'entreprises

L'internet social et l'accès instantané à l'information vont bouleverser tous les secteurs.


La majorité des industries vont être transformées par les capacités "sociales" proposées aujourd'hui par Internet, c'est la vision de Mark Zuckerberg et il a raison. Les industries de la photo et du jeu sont déjà transformées et les autres industries vont suivre (ci-après une interview du dirigeant fondateur de Facebook au Web 2.0 Summit 2010: Mark Zuckerberg, "A Conversation with Mark Zuckerberg").





L'épisode Wikileak souligne également que les faits seront désormais toujours disponibles pour les clients comme pour les électeurs.



Dans ce contexte, quelle devrait être la réaction des dirigeants de sociétés et de leurs investisseurs?


Imaginez vous sur le point d'acheter un livre, un nouveau téléphone, de réserver un hôtel, de trouver un dentiste, …

Plutôt que de lire des critiques de journalistes spécialisés dans lesquels vous n'avez que moyennement confiance (après tout, ils sont bien payés par quelqu'un, non?), vous préférerez peut-être disposer de données factuelles exactes et de l'avis de vos amis. Et si vous bénéficiez des conseils et de l'expérience de celles et ceux que vous connaissez et en qui vous avez confiance? Avec en parallèle l'accès à tous les éléments factuels utiles pour prendre votre décision. La réponse est assez évidente, comme le montre la valorisation virtuelle exponentiellement croissante de Facebook.


Mes recommandations pour toute industrie seraient:


Au niveau stratégique:

· se concentrer sur bien faire ce que vous faites, en s'assurant que cela a un sens pour le marché. Si vous n'avez pas le meilleur produit ou service, travaillez pour l'avoir, faites les bons partenariats, ou alors faites autrement ou autre chose.

· se concentrer sur la satisfaction de vos clients, ce qui implique d'avoir une relation avec eux (particulièrement ceux qui vous rapportent de l'argent et qui peuvent vous recommander).

Si vous ne faites pas ce qui précède, l'économie sociale de fera qu'accélérer votre chute.


Au niveau marketing et opérationnel:

· investir dans Facebook et les autres pour ajouter la composante sociale aux ventes, à la communication et au marketing (en utilisant leur infrastructure sociale ou en trouvant une façon plus "smart"),

· créer un expérience après-vente unique et de valeur, et y investir massivement. La rendre sociale.


Cela a l'air simpliste, et cela peut prendre des formes différentes en fonction de l'industrie dans laquelle vous êtes, mais il y a un tsunami à l'horizon, et mieux vaut se préparer.