jeudi 1 avril 2010

L'écroulement issu de l'hyper complexité appliqué à la gestion de l'information

Osez ne plus être un(e) documentaliste...

Nous créons de plus en plus de documents, d'information et de données, avons besoin de plus de serveurs, de bande passante, plus de régulation pour gérer la donnée et l'information. Plus et plus, toujours plus...
Entouré de process et de règles métiers, cela génère un besoin pour des systèmes d'information de plus en plus complexes. Et du consulting complexe pour gérer le challenge technique et organisationnel qui en découle.

J'ai beaucoup apprécié l'excellent nouvel essai de Clay Shirky's : "The Collapse of Complex Business Models" merci à twitter: @mathewi et @rdeclermont

Ce que Clay Shirky démontre est que quand la complexité est telle que n'importe quel mouvement sera par nature complexe et destructeur de valeur, l'écroulement est l'unique solution pour créer de la valeur.
Dans le cas de la donnée et de l'information, l'écroulement serait d'éteindre des milliers de serveurs, quitte à perdre des montagnes d'information et de connaissance. Ceci afin de retrouver une certaine agilité (comme dans l'image prise par Bergson pour expliquer que nous avons besoin d'oublier le passé pour pouvoir appréhender le futur).

Un écroulement "smart" pourrait être de ne pas éteindre les serveurs, mais simplement de prétendre les oublier et de mettre en place... un moteur de recherche intelligent pour donner accès à tout.
Pour illustrer et résumerv: si organiser et archiver vos documents et vos emails vous prend trop de temps et finit par rendre votre temps de travail globalement inutile, pourquoi ne pas utiliser un moteur de recherche qui fera les connections entre les différents éléments de vos informations?
Une nouvelle façon de travailler, à condition que vous acceptiez de ne plus valoriser vos qualités de rangement...

3 commentaires:

  1. Article intéressant. Je me suis demandé comment faire pour empêcher le prochain éclatement de la bulle spéculative (bourse)?

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  2. Effectivement, ça rejoint les analyses de certains économistes qui demandent à ce qu'on enlève un peu de complexité aux modèles mathématiques des salles de marché. Mon point de vue est qu'il faut toujours pouvoir relier un modèle à une réalité soit par la preuve expérimentale, soit par la déduction logique. Du danger de la logique floue. Pour revenir aux moteurs, ce qui précède est un argument en faveur d'un système déterministe basé sur de la linguistique par opposition à un réseau baysien.

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  3. Merci pour la confirmation. Mon niveau technique ne me permet pas de comprendre "un système déterministe basé sur de la linguistique par opposition à un réseau baysien". Ceci étant dit, pourquoi s'interesse t-on de plus en plus à la finance islamiste (depuis novembre 2009).

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